La grève, enclenchée, lundi, par le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation élargi (Cnapeste) se poursuit pour la troisième journée consécutive. «La grève sera reconduite demain (aujourd'hui ndlr), a annoncé, hier, Messaoud Boudiba, porte-parole du syndicat. Contacté hier, il explique la reconduction du mouvement par l'absence d'une réaction positive de la part du ministère. «C'est une grève ouverte et tant que le ministère ne réagit pas, elle se poursuivra», explique-t-il. Concernant la rencontre ministère-syndicats du secteur, prévue pour aujourd'hui, le syndicat n'écarte pas la possibilité de boycotter cet énième round de négociations. «C'est fort probable que nous n'assisterons pas à cette réunion», a lancé notre interlocuteur, tout en minimisant son importance, «nous n'attendons rien de ce rendez-vous». Le syndicaliste s'interroge sur les objectifs de l'organisation de la réunion, faisant observer que la ministre convoque tous les syndicats alors que c'est le Cnapest qui a fait grève. Le dialogue, à ses yeux, ne concerne donc que le syndicat gréviste. Pour ce qui est de la tendance du mouvement lors du deuxième jour, «la mobilisation a gardé le rythme du premier jour», a-t-il estimé. Selon ses estimations, un fort taux de suivi est enregistré dans le secondaire (81%). «La tendance est toujours la même», a estimé Boudiba qui reprend les mêmes chiffres du premier jour concernant le moyen et le primaire. Entre 20 et 50% pour le premier palier et entre 5 et 35% pour le deuxième. S'agissant des menaces portant retenue sur salaire des grévistes, le syndicaliste considère cette procédure «illégale», assurant que l'enseignant n'est jamais intimidé par de tels agissements. La ministre, qui œuvre à régler les dossiers qui restent en suspens, a tenté à maintes reprises de rassurer les partenaires sociaux en réaffirmant que leurs doléances ont été prises en charge et leur concrétisation nécessite un peu de temps. Parmi ces dossiers, celui du statut particulier des fonctionnaires du secteur est considéré comme la question la plus cruciale. Une réouverture du document en question a été promise par Mme Benghebrit, lors de sa dernière réunion, qui a été saluée par les principaux syndicats du secteur. Cette décision est considérée comme «une avancée». Néanmoins, certains d'entre eux contestent les délais avancés pour l'aboutissement du dossier le qualifiant de «trop long». Pour revendiquer la satisfaction «urgente» de ses revendications, le Cnapest a appelé à une grève d'une journée reconductible.