C'est enfin décidé. Un plan d'aménagement de la côte algérienne sera prochainement élaboré. Une décision longuement attendue par les opérateurs des différents secteurs compte tenu de son importance à valoriser les différentes ressources côtières, à mettre de l'ordre dans certaines activités et à rompre avec l'anarchie qui a caractérisé d'autres segments. Les conditions d'élaboration de ce plan d'aménagement côtier, son contenu, et les modalités de sa mise en œuvre ont été définies dans un décret exécutif publié dans le Journal Officiel n° 21 du 8 avril. L'élaboration de ce plan prendra en charge un certain nombre de critères et de conditions liés à l'environnement et à l'urbanisme. Elle tient compte également des autres données relatives aux retombées de l'industrie et de l'activité économique sur le secteur. Ce plan, une fois mis en application, aura un grand apport pour l'organisation du secteur du tourisme et sa relance prometteuse. Il favorisera également le développement des autres secteurs qui en dépendent, notamment celui de la pêche et de l'aquaculture, et réglementera les autres activités qui portent atteinte à cette ressource. Ainsi, le nouveau texte de loi prévoit que le plan d'aménagement côtier soit élaboré sur la base deux documents importants, à savoir le rapport technique et le règlement d'aménagement. Le rapport technique doit faire sortir, selon l'article en question, un certain nombre d'informations relatives notamment à la délimitation de la zone d'intervention du plan, les caractéristiques environnementales et géographiques, l'occupation de la population et des activités économiques industrielles, le cadre bâti, les voieries, les réseaux d'alimentation en eau et d'assainissement et les infrastructures de base. Ce rapport doit aussi mettre en œuvre les informations relatives aux enjeux et scénarios d'évolution ainsi que les propositions d'actions. L'article de loi en question définit également la liste des documents qui doivent figurer dans le rapport technique. Pour ce qui est du document relatif au règlement d'aménagement et à la gestion du littoral, il doit tenir compte de toutes les dispositions et lois qui régissent l'occupation du sol, l'implantation des voies carrossables, des routes, d'extension des agglomérations, des constructions, des activités économiques et industrielles, de traitement des eaux usées et déchets, de la création de zones d'activité et d'échouage et d'expansion touristique, de réalisation d'infrastructures portuaires ainsi que de la protection d'espaces naturels, de milieux côtiers sensibles d'aires protégées et de zones critiques. L'élaboration de ces deux documents obéit à la préparation préalable d'études initiées par le ministère de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire. Ces études sont réalisées par des bureaux d'études ou centres de recherche. L'examen et l'adoption du nouveau plan sont du ressort de la commission interministérielle, composée de plusieurs représentants de différents départements ministériels, qui sera installée à cet effet. Cette étape sera précédée par l'examen de l'avant-projet du plan par le wali, les présidents d'APW et d'APC. Ce plan sera adopté par décret exécutif sur proposition du ministère chargé de l'Environnement, de l'Urbanisme et de l'Intérieur.