L'émissaire de l'ONU pour la Libye, Bernardino Leon, a estimé lundi qu'il y avait "une chance" que les parlements libyens rivaux proposent "cette semaine" les premiers noms pour un gouvernement d'unité nationale. "Il existe une chance que nous puissions faire des progrès et avoir les premiers noms pour un gouvernement d'unité nationale cette semaine", a expliqué M. Leon lundi matin avant une réunion de 34 maires et dirigeants locaux libyens conviés pour deux jours à Bruxelles par la chef de la diplomatie de l'Union européenne, Federica Mogherini. "Cela va être une discussion difficile, je ne veux pas que les attentes soient trop élevées vu la situation sur le terrain", a tempéré M. Leon, rappelant les affrontements qui ont eu lieu ces derniers jours autour de Tripoli. Il a toutefois espéré un résultat "avant la fin de cette semaine", jugeant que "la voie politique progresse bien". Vendredi, le gouvernement reconnu par la communauté internationale, basé à Tobrouk (est), a annoncé une offensive pour "libérer" Tripoli. La capitale libyenne est contrôlée depuis août par une coalition hétéroclite de milices, Fajr Libya, qui y a installé son gouvernement et son Parlement. "Toute activité militaire doit cesser si on veut un avenir pour la Libye", a insisté Mme Mogherini lundi matin. "Il nous faut un processus mené par les Libyens, qu'ils s'unissent, cessent de se battre entre eux et combattent ensemble Daesh", l'organisation autoproclamée Etat islamique, qui profite du chaos ambiant pour s'implanter dans le pays, a-t-elle ajouté. "Cette question est cruciale aussi pour nous Européens", a-t-elle reconnu.