Le porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), Hadj Tahar Boulenouar, a affirmé, hier à Alger, qu'un plan d'organisation générale du secteur du commerce est programmé par l'Union dans les plus proches délais. Cette dernière s'est réunie avec un nombre important de commerçants du sud du pays qui interpellent les autorités concernées à mettre fin à leurs problèmes. Selon Hadj Tahar Boulenouar, cette région du pays dispose d'un potentiel considérable et peut devenir une zone d'exportation de différents produits vers les pays africains, pour peu que les conditions des commerçants de cette région soient améliorées. «Ces derniers demandent le soutien de l'Etat pour réduire la facture des produits qui pourraient être fabriqués localement au lieu de les importer», a indiqué l'intervenant qui fera savoir que les pays de la région subsaharienne et de l'Afrique centrale exportent plusieurs produits vers l'Europe qui, à son tour, les exporte vers l'Algérie alors qu'il s'agit de produits pouvant être fabriqués en Algérie. Le manque de transport et les moyens d'approvisionnement sont les autres entraves auxquelles est exposé le secteur au sud du pays, a avancé le responsable de l'UGCAA qui précisera que cela est à l'origine des prix élevés de plusieurs produits surtout ceux de large consommation. L'envahissement du marché local par des investisseurs étrangers, notamment Chinois non soumis à la loi algérienne, est également un facteur qui a généré beaucoup de points de vente informels dans la région, selon le même porte-parole. Il a précisé que l'absence de service de contrôle dans cette région favorise de plus en plus le marché informel. Par rapport à la dernière décision du gouvernement concernant les transactions par chèque, Boulenouar a indiqué que son organisation soutient toutes les initiatives qui vont dans l'intérêt des commerçants algériens, estimant la décision importante dans la mesure où elle va mettre terme au marché informel et au blanchiment d'argent, déplorant en même temps les dernières estimations démontrant qu'environ 40 milliards de dollars circulent dans le marché informel. De son côté, Rabah Mechri, président du comité de suivi et d'organisation à l'UGCAA, a indiqué que la situation actuelle est loin d'être dans l'intérêt des commerçants algériens, d'où l'urgence de soumettre les grands commerçants, notamment les importateurs, à travailler conformément à la loi algérienne et les intégrer au marché formel. Mechri a indiqué que les petits commerçants payent leurs impôts, d'où la nécessité de réorganiser le secteur du commerce et trouver les meilleurs mécanismes pour les commerçants à faible capital. Et d'annoncer que l'UGCAA organisera un congrès national pour rétablir l'ordre au sein de la corporation et protéger l'ensemble de la corporation. Tous les acteurs intervenant dans le domaine du commerce seront présents, y compris Salah Souilah, le président contesté de l'UGCAA.