Les professeurs, les docents et les maîtres assistants en sciences médicales comptent revenir à la charge. La prochaine grève sera lancée dans une quinzaine de jours. Les hospitalo-universitaires comptent observer une autre grève de trois jours les 12, 13 et 14 mai. La décision a été prise hier à l'issue des travaux de l'assemblée générale tenue par le Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM). «Nous avons décidé à ce que notre protestation soit cyclique, c'est pour cela que nous avons fixé déjà la date de la prochaine contestation», nous a expliqué hier professeur Djidjli, secrétaire général du syndicat. Lors de cette assemblée, les représentants de la corporation au niveau des différentes structures de la santé ont fait également le bilan de la grève de trois jours observée depuis samedi. La mobilisation a été, selon le professeur Djidjli, importante puisque le taux de participation a avoisiné les 85%. Les grévistes ont cessé, durant ces trois jours, toutes les activités de soins avec gel du programme des interventions chirurgicales. Un service minimum a été assuré au niveau des services des urgences. Le professeur Djidjli a précisé en outre que le débrayage se poursuit au niveau des établissements universitaires où les cours sont assurés, mais les examens restent toujours bloqués. A l'approche de la clôture de l'année universitaire, la situation est très critique pour des milliers d'étudiants qui n'ont toujours pas passé d'examens depuis janvier, date du début du mouvement. «Nous poursuivrons notre protestation jusqu'à ce que les pouvoirs publics concrétisent les engagements», dira M. Djidjli. Il souligne également que les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur n'ont pas réagi au dépôt du préavis de grève. «L'explication est toute simple cette fois-ci puisque les ministres ne sont pas en fonction en raison du changement gouvernemental prévu. Cela ne nous empêche pas de poursuivre notre protestation et de l'inscrire dans la durée en attendant qu'il ait un nouveau ministre», a-t-il indiqué. A noter enfin que les actions de protestation menées par les deux syndicats depuis plusieurs mois trouvent leur origine dans la non-promulgation du décret portant sur l'attribution d'une prime pour ces professionnels pour leur exercice d'activités supplémentaires dans l'enseignement.