Dans un communiqué adressé à notre rédaction, Jacques Myard, député français, maire de Maison-Laffitte et président du Cercle Nation et République, a rendu public le rapport de la mission d'information Proche et moyen-Orient de la Commission des Affaires Etrangères du parlement français. Jacques Myard a participé activement aux travaux de cette mission présidée par Jean-Luc Reitzer et dont le rapporteur est Odile Saugues Il partage largement les conclusions des travaux de la Mission qui reflètent les analyses et les recommandations qu'il a souvent défendues par ailleurs, pour cette région géostratégique dont la déstabilisation a des conséquences majeures sur les relations internationales, est-il écrit dans ce communiqué. «En effet, la persistance de conflits anciens nourrit des tensions et des haines tenaces qui se combinent avec des conflits transnationaux nouveaux», écrit ce député français dans son communiqué. Il existe, en effet, des interactions complexes et multiples entre : le lancinant conflit israélo-palestinien, les conséquences dévastatrices de l'intervention américaine en Irak de 2003, la question du nucléaire avec l'Iran et la guerre civile en Syrie», ajoute ce député. Il cite d'autres aspects qui, d'après lui, provoquent ces conflits, dont «les rivalités multiséculaires entre le monde sunnite et chiite, illustrées par la guerre civile au Yémen, ainsi qu'au sein du monde sunnite entre les partisans des Frères musulmans et des salafistes et leurs adversaires résolus, l'antagonisme entre l'Iran et l'Arabie Saoudite et la question des Kurdes» Il cite également «le développement de «l'Etat Islamique», mouvement terroriste nihiliste, souvent instrumentalisé par les puissances de la région». L'ensemble de ces rivalités et de ces conflits, compliqué par les arrière-pensées est le jeu de «poker menteur» de certains Etats de la région, font du Proche et Moyen-Orient une poudrière dont les effets sont ravageurs,et menacent des Etats comme la Jordanie ou plus encore le Liban, et touchent directement la France et l'Europe, jusqu'à mettre en péril la paix dans le monde, d'après encore Jacques Myard qui tire la sonnette d'alarme. Le rapport propose des solutions comme celle de «remettre dans le jeu le Conseil de Sécurité afin d'élaborer une solution pour le conflit israélo-palestinien. La communauté internationale doit prendre ses responsabilités en fixant un cadre de négociations, des objectifs et un calendrier pour remédier au blocage du processus d'Oslo et à l'escalade de la violence». Il propose également de «réinsérer dans le jeu diplomatique l'Iran, puissance régionale, en favorisant une solution du dossier nucléaire sans céder sur le fond. Seul un accord équilibré avec d'un côté l'Iran qui s'engagerait à donner des garanties pour rester au seuil et de l'autre les 5+1 qui accepteraient que l'Iran développe en toute transparence son programme civil, permettra de nouer des relations de coopération de nature à stabiliser la région. «Dans ce document, la mission propose d'autre part de «rechercher une solution politique à la guerre civile en Syrie sans poser de préalable à l'éviction de Bachar El- Assad alors qu'une solution militaire semble impossible et que l'Armée Syrienne Libre, divisée, est terriblement amoindrie. La France aurait tout avantage à rétablir ses relations diplomatiques avec Damas dans l'intérêt de sa lutte contre le terrorisme et de son action humanitaire». Le rapport cite également la politique étrangère française, largement dénoncée. «En un mot, la France doit retrouver une politique étrangère indépendante conforme à ses intérêts : elle doit se départir du suivisme atlantiste et européen qui est aujourd'hui sa ligne, abandonner ses postures et rigidités idéologiques stériles, et prendre en compte les réalités géostratégiques», est-il effectivement écrit dans le rapport de la mission d'information Proche et moyen-Orient de la Commission des Affaires Etrangères du parlement français.