Les étudiants de l'université Mentouri de Constantine ont été contraints de sécher les cours hier à cause de la fermeture des amphithéâtres au niveau des départements de droit, des lettres et des sciences. Les agents de sécurité et les travailleurs ont rejoint le mouvement de protestation entamé avant-hier au niveau de la fac centrale par solidarité avec leur collègue sous mandat de dépôt depuis mercredi, inculpé de coups et blessures volontaires contre un enseignant. En effet, l'affaire opposant un agent de sécurité à un enseignant a pris de l'ampleur suite à la non-parution hier du plaignant au tribunal de Ziadia, ce qui a allongé l'emprisonnement du mis en cause (l'agent de sécurité) d'une semaine. Un état de fait qui a suscité la colère de toute la corporation des agents de sécurité à travers la fac centrale et les sept facultés de l'université Mentouri. Ces derniers sont montés au créneau et ont entamé une grève illimitée à partir d'hier. Ils sont confortés dans leur action par les travailleurs de l'université qui ont rejoint les contestataires et dénoncent les conditions de travail et par la même occasion revendiquent un meilleur statut. L'exigence de la libération du concerné est la condition sine qua non pour l'arrêt de la grève, selon les représentants des contestataires qui exigent également le droit à la protection et des garanties qui leur permettent d'exercer leur travail sans risque. Une assemblée générale devrait se tenir aujourd'hui pour décider de la suite à donner au mouvement de contestation.