Une embarcation de fortune avec 23 Algériens à bord, tous des adultes de sexe masculin, a été secourue, samedi à l´aube, à 10 milles au large de Garrucha (Almería) par une vedette des gardes-côtes espagnols. Selon les autorités espagnoles, cette patera, qui serait partie de la région oranaise, avait été localisée à 1h30 par le Système électronique de surveillance côtière (Sive). Cette série de radars installée tout le long de la rive sud de l´Espagne et des Canaries est capable de détecter une barque de 4 m à plus de 40 milles (près de 70 km). Ce groupe de harraga a été conduit jusqu´au port d'Almeria par une unité de la gendarmerie qui l´a ensuite remis aux mains de la police nationale pour les formalités d´usage en vue de sa réadmission dans le pays d´origine. A leur arrivée, ces immigrés clandestins avaient d´abord bénéficié des premiers secours humanitaires prodigués par la Croix-Rouge espagnole et d´un contrôle médical qui a conclu à leur bon état de santé. Avant leur expulsion par la justice, ils devront être auditionnés par les services consulaires algériens pour que soient établies leur identité et leur nationalité. Avec le retour du beau temps en Méditerranée, les autorités espagnoles craignent une reprise des flux migratoires depuis la côte maghrébine, surtout que l´Union européenne a décidé de mettre les moyens qu´il faut pour contrôler plus sévèrement les arrivées depuis la Libye. Cette poussée migratoire dans la partie ouest de la Méditerranée a d´ailleurs été observée, ces derniers jours, dans la région de Gibraltar où un nombre indéterminé de pateras aurait pris la mer en direction de Tarifa (Cadix). Un système d´alerte a été déclenché ce week-end par les autorités espagnoles pour intercepter ces embarcations en haute mer.