L'agression saoudienne a commis un nouveau massacre dans la province de Saâda, au nord du Yémen, en bombardant une maison dans le district Kitaf, provoquant la mort de cinq enfants et blessant leur mère et deux autres enfants, a rapporté la chaîne satellitaire al Alam. Toujours à Saâda, dans la ville Rahban, deux personnes ont été tuées et quatre autres blessées alors que la capitale Sanaa et ses environs ont subi des dizaines de raids sauvages durant toute la nuit de mardi jusqu'à ce matin, provoquant de graves dégâts aux habitations dans la ville de Fajj Attane. Dans le gouvernorat de Eb, cinq passagers d'un bus ont été tués et trois autres blessés quand il a été visé par un missile de l'aviation saoudienne. Et à Taez, plusieurs personnes ont été blessées suite à un bombardement intensif du campus de la radio et du campus de la 22e Brigade. Toujours est-il que l'agression saoudienne s'est encore plus intensifiée hier en bombardant un plus grand nombre de provinces yéménites, soit plus de 100 raids exécutés par l'aviation saoudienne sur plusieurs régions de ces provinces en moins de 24 heures. Les avions de combat de la coalition se sont relayés depuis mardi soir et jusqu'aux premières heures de la journée pour bombarder plusieurs cibles, provoquant de fortes explosions qui ont secoué la capitale et semé la panique parmi la population, ont rapporté des sources locales citées. L'impact des projectiles sur les cibles touchées éclairait à chaque raid la capitale et provoquait des explosions audibles à plusieurs kilomètres à la ronde, selon des habitants. «Sanaa a connu dans la nuit les raids les plus violents depuis le début de la campagne de frappes» de la coalition il y a près de deux mois, a affirmé Saleh Moqbal, un habitant de la vieille ville. HRW accuse l'Arabie saoudite d'utiliser des armes interdites Human Rights Watch assure disposer de photos, d'une vidéo et d'autres éléments crédibles qui prouvent que la coalition a utilisé des munitions à fragmentation, et que celles-ci lui ont été fournies par les Etats-Unis. Ces sous-munitions sont interdites par un traité international datant de 2008. Human Rights Watch affirme que des munitions en grappe ont été utilisées ces dernières semaines dans des frappes de la coalition sur le gouvernorat de Saada, bastion des rebelles Houthis dans le nord du Yémen. Elles semblent avoir atterri sur un plateau cultivé, à 600 mètres de zones habitées.