«La grande majorité des Iraniens veut la paix avec le reste du monde», a assuré hier le président Hassan Rohani en défendant les négociations nucléaires actuellement en cours avec les grandes puissances. «Malgré une petite minorité qui parle haut et fort, la grande majorité de la population est favorable à la paix, à la réconciliation et l'entente constructive avec le monde», a lancé M. Rohani lors d'un discours à Shahriyar, à l'ouest de Téhéran, retransmis à la télévision d'Etat. « Nous sommes déterminés à régler nos problèmes avec le monde par la logique, l'argumentation et la négociation», a assuré M. Rohani, affirmant que «l'équipe, très forte, de négociateurs nucléaires fait chaque jour des pas sérieux pour réaliser les droits de la nation» . Lors d'une séance à huis clos au Parlement dimanche, des députés ont critiqué le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif et son vice-ministre Abbas Araghchi, qui mènent les négociations nucléaires avec les grandes puissances. Ils leur reprochaient notamment d'avoir accepté le principe des inspections par des experts étrangers des sites militaires, ce qu'a refusé catégoriquement l'ayatollah Khamenei. M. Araghchi a par la suite expliqué que l'équipe de négociateurs avait refusé ces inspections, faisant la distinction avec les procédures d'accès réglementé à des sites non-nucléaires dans le cadre du protocole additionnel au traité de non prolifération que l'Iran s'est engagé à appliquer. La demande de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) doit être justifiée et les pays peuvent encadrer strictement les prélèvements effectués par les experts pour vérifier la présence de matières radioactives suspectes, a-t-il dit lundi soir à la télévision d'Etat. «Si un tel accès réglementé fait partie des inspections interdites par le guide suprême, nous nous soumettons. Je ne crois pas que ce soit le cas», a déclaré M. Araghchi, demandant aux hauts responsables du pays et au Parlement de trancher la question. Pour sa part, Mohammad Javad Zarif a affirmé que l'Iran et les grandes puissances débutaient hier à Vienne une nouvelle étape de la rédaction du texte final de l'accord, la qualifiant de processus très difficile.