Victime, ce week-end, d´un accident de vélo à Genève qui a nécessité son hospitalisation, John Kerry ne s'est pas rendu dimanche à Madrid, comme prévu, pour signer conjointement avec le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel García-Margallo, l'amendement de la convention bilatérale de défense entre les Etats-Unis et l´Espagne. Ce document final qui a été approuvé, vendredi, au cours de la session ordinaire du Conseil des ministres présidée par Mariano Rajoy, pourrait ne jamais être paraphé par l´actuel secrétaire d'Etat américain dont le remplacement par un «francophone» est envisagé par le président Barack Obama. La Convention amendée prévoit la présence permanente de 2200 marines et 500 civils à la base aéronavale de Morón de la Frontera (Séville). Cette force d´intervention rapide a pour mission de mener des opérations au Maghreb et au Sahel, pour protéger les ressortissants des Etats-Unis et leurs intérêts, mais aussi ceux du pays qui abrite leur base. Le Congrès des députés espagnols devrait donner sans difficulté le feu vert à cette convention dénoncée par le groupe communiste minoritaire au Parlement national. John Kerry a déclaré «regretter» le report de son périple qui devait le conduire, notamment, à Madrid et à Paris. Il s'agit de la première visite officielle que le secrétaire d'Etat américain devait effectuer dans la capitale espagnole, depuis qu'il est à la tête de la diplomatie des Etats-Unis. John Kerry devait se rendre à Madrid le mois de novembre 2014 pour participer à la Conférence internationale sur la paix en Libye, mais celle-ci n'a pas eu lieu. Madrid et Washington s´emploient actuellement à fixer une nouvelle date à cette visite dont l'agenda prévoit une audience avec le roi Felipe VI et des entretiens avec le président Mariano Rajoy et son homologue, Jose Manuel García-Margallo. Ces derniers porteront sur des thèmes à caractère bilatéral et d´intérêt régional et international.