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Abdelmoumène Khelifa n'était pas «qualifié» pour gérer une banque, selon Touati
Affaire Khalifa
Publié dans Le Temps d'Algérie le 02 - 06 - 2015

Rafik Abdelmoumène Khelifa «n'était pas qualifié pour gérer une banque selon les normes professionnelles et la règlementation en vigueur», a indiqué mardi devant le tribunal criminel de Blida, le vice-gouverneur de la Banque d'Algérie, Ali Touati, appelé à apporter son témoignage, notamment concernant les conditions de retrait d'agrément de Khalifa Bank. Touati, qui avait présidé la réunion de la commission bancaire pour le retrait d'agrément à la défunte banque privée le 29 mai 2003, a expliqué qu'«à l'issue d'une séance de travail tenue avec Abdelmoumène Khelifa le 18 octobre 2001, j'avais la certitude que cette personne n'avait pas la capacité de gérer une banque selon les règles professionnelles».
Il a précisé que le PDG de Khalifa Bank qui s'est plaint «du manque de qualifications de ses cadres», l'avait sollicité pour une «aide que la Banque d'Algérie ne pouvait lui accorder». Rejetant le «postulat», faisant le lien entre la décision de suspension du commerce extérieur de Khalifa et sa banqueroute, le vice-gouverneur de la BA l'a qualifiée d'«aberration», précisant qu'il n'y a aucune «relation entre la rentabilité, la solvabilité d'une banque et le commerce extérieur, étayant ses propos par le fait que «la Cnep qui détient un taux de solvabilité deux fois supérieur n'a jamais fait de commerce extérieur». «D'ailleurs, Khalifa n'a pas introduit de recours suite à la suspension de ses activités du commerce extérieur», a-t-il argué.
Celui qui a signé la décision de retrait d'agrément à Khalifa Bank a indiqué que la décision de suspension du commerce extérieur prise par la direction générale de change et confortée par la commission bancaire était conforme à la loi, sachant que la commission bancaire «peut s'emparer de n'importe quel dossier ayant trait à son domaine d'intervention». Ali Touati a affirmé qu'il avait envoyé dès 2001 un rapport au ministère des Finances contenant toutes les anomalies et les infractions, notamment celles liées au mouvement des capitaux vers l'étranger, parce qu'il était convaincu dès 2000 que les «choses ne tournaient pas rond» dans cette institution financière, et qu'il s'attendait à une réaction de ce département, lequel avait considéré ledit rapport «insuffisant pour actionner la justice parce qu'il péchait par absence de procès verbaux».
Revenant sur l'option de la liquidation, Touati, qui a qualifié Khalifa Bank d'«ingérable», a souligné que «Rafik Abdelmoumène Khelifa n'a jamais fait de demande formelle de recapitalisation», ajoutant toutefois que «la démarche était pratiquement impossible» du fait du refus des actionnaires d'apporter un soutien financier et l'impossibilité de la BA de refinancer faute d'effets de garanties des actifs alors que sa proposition de recapitaliser par les actifs de Khalifa Airways aurait été l'escroquerie du siècle. «La Banque d'Algérie ne pouvait monétiser une banque frauduleuse.
On aurait été pointé du doigt par le monde entier», a-t-il lancé, notant que bien au contraire, «si la commission bancaire n'avait pas procédé à la liquidation, elle aurait commis une faute grave».
Il a indiqué que les «commissaires aux comptes auraient dû enclencher les procédures d'alerte auprès de la Banque d'Algérie et même du parquet, car il y avait, outre le manquement aux règles prudentielles comme le respect de ratio de solvabilité, des faits qui relevaient du pénal, citant notamment «les comptes d'ordres qui contenaient l'argent des épargnants, distribués aux filiales du groupe sans dossiers d'une manière illicite», et le non-rapatriement des devises de Khalifa Airways trimestriellement comme le stipule la loi.
«J'ai la certitude qu'il était très loin de rapatrier ce qu'il devait rapatrier», a-t-il soutenu, relevant dans le même sens que «la représentation qu'il avait ouverte à Paris était illégale au vu de la loi». Par ailleurs, les avocats du milliardaire déchu ont mis l'accent lors de leur intervention sur la célérité avec laquelle a été «prise la décision de liquidation», relevant que l'administrateur, Mohamed Djellab, avait été nommé le 25 février 2003 et son installation ne s'était faite que le 2 mars de la même année alors que la nomination du liquidateur s'était faite concomitamment avec la décision de retrait de l'agrément à Khalifa Bank le 29 mai 2003.
L'avocat Merouane Medjhouda a interrogé le témoin sur le fait que la décision de retrait d'agrément avait été prise sur la base du rapport de l'administrateur en l'absence de rapports des commissaires au compte habilités à déclarer l'état d'insolvabilité de la banque. «Le processus a été enclenché grâce au travail de M. Djellab qui a rétabli les agrégats de la banque et confronté les chiffres. L'indisponibilité des fonds de Khalifa dans la Banque d'Algérie était un motif suffisant pour lui retirer l'agrément», a expliqué le témoin.


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