La Gendarmerie nationale a réactivé hier son dispositif de surveillance et de sécurisation estivale en lançant le plan Delphine. Plus de 45 000 gendarmes sont concernés par l'accomplissement de différentes missions de lutte contre la criminalité, le fléau des accidents de la route et divers atteintes à l'environnement. La mise en place de ce dispositif destiné pour les 14 wilayas du littoral se fera progressivement, nous explique le lieutenant-colonel Kerroud Abdelhamid contacté hier. Dans son communiqué, la Gendarmerie nationale indique que ce dispositif sera déployé sur un total de 272 plages, soit 74% du nombre global des plages autorisées à la baignade. Le même dispositif visant l'instauration d'un climat de sécurité optimale pour l'été comprend également la surveillance de 72 forêts récréatives sises dans les régions du littoral et relevant des zones de compétences de la GN. Le plan Delphine, ce n'est pas seulement la mobilisation de l'effectif mais aussi l'ensemble des moyens logistiques que comprend l'institution. Il est question de l'optimisation du numéro vert 10-55 et du site de pré-plainte https://ppgn.mdn.dz. Ce denier dispositif offre la possibilité au citoyen de se plaindre en ligne et d'alerter en cas de menaces criminelles et délictuelles. «Partant du principe que le contact permanent avec le citoyen constitue un moyen privilégié pour valoriser le sentiment de sécurité au sein de la population, le numéro vert 10-55 est toujours en service et à la disposition des citoyens, résidents ou émigrés, et même les touristes étrangers 24h/24 et 7j/7, et notamment le site électronique de pré-plainte mis au service des citoyens via internet», écrit la cellule de communication de la GN dans son communiqué rendu public hier. En outre, la mise en branle du plan Delphine comprend également le recours à l'exploitation des unités aériennes (hélicoptères) dont dispose ce corps de sécurité. «Les escadrilles d'hélicoptères de la Gendarmerie nationale du centre, de l'est et de l'ouest du pays exécuteront un programme de vols spéciaux dans le but d'assurer un appui aux unités de la gendarmerie sur le terrain, pour une meilleure surveillance arienne et une transmission en temps réel de toute information nécessaire, pour une meilleure gestion de la circulation routière et une meilleure surveillance générale du territoire», indique-t-on de même source. 166 postes de surveillance sur le littoral Le communiqué note la mise en place de 166 postes de surveillance qui seront ouverts et déployés progressivement «sur l'ensemble des plages en territoire de compétence de la GN avec une mobilisation permanente des gendarmes de différentes unités pour la sécurisation des grands rassemblements et des plages afin de permettre aux estivants et aux familles de passer des vacances en toute sécurité», ajoute-t-on. «Ce dispositif de sécurisation des plages est aussi adapté pour assurer une meilleure surveillance des zones à forte concentration d'estivants, des stations thermales, sites touristiques et sites montagneux ainsi que les 72 forêts récréatives», assure-t-on dans le même document. Pour atteindre les objectifs tracés à travers la mise en action du plan Delphine, il est prévu notamment l'intensification de la présence des gendarmes sur les voies de communications en prévision de l'augmentation du flux de la circulation routière durant la saison estivale, par la mise en place de dispositifs préventifs adaptés dans le temps et dans l'espace, à même de dissuader toute velléité criminelle contre les usagers de la route et les vacanciers. En matière de salubrité publique, les unités de la GN «doivent également consacrer leur activité à la prévention et à la répression des infractions liées à l'hygiène publique. Ainsi, l'attention des autorités administratives doit être constamment attirée sur les activités commerciales en relation avec la consommation et les conséquences qui peuvent se répercuter négativement sur la santé du citoyen, en réprimant et en signalant, en temps opportun, toute activité liée à ce domaine, exercée en dehors des normes requises par la réglementation en vigueur», souligne par ailleurs le communiqué de la gendarmerie.