Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a affirmé hier à Moscou avoir reçu des assurances du président russe, Vladimir Poutine, que son pays continuera à aider la Syrie. «J'ai reçu une promesse du président Poutine qu'il allait soutenir la Syrie, politiquement, économiquement et militairement», a-t-il dit lors d'une conférence de presse commune avec son homologue russe Sergueï Lavrov et après une rencontre avec le dirigeant russe. Moscou a également accueilli deux séances de négociations entre le gouvernement syrien et l'opposition. «Nous sommes convaincus qu'au final, le peuple syrien sera victorieux. Et notre politique, qui vise à soutenir la Syrie, les dirigeants syriens et le peuple syrien, reste inchangée», a affirmé le président russe. Il a également discuté de la possibilité de constituer une nouvelle coalition internationale pour combattre le terrorisme, notamment le groupe Daech, qui contrôle des pans entiers en Syrie et en Irak. «Si les dirigeants syriens considèrent (l'idée d'une coalition) acceptable et possible, nous ferons tout notre possible pour vous soutenir. Et nous utiliserons nos relations, qui sont bonnes avec tous les pays de la région, pour tenter de créer à tout prix une telle coalition», a déclaré Poutine. Selon lui, pour lutter contre le terrorisme, tous les pays de la région doivent joindre leurs efforts. «Tous nos contacts avec les pays de cette région montrent que lorsqu'il s'agit de combattre le soi-disant ‘‘Etat islamique'', chacun est prêt à combattre ce mal. Cela s'applique à la Turquie, à la Jordanie, à l'Arabie saoudite», a-t-il ajouté. Mais Mouallem s'est montré sceptique. «Je sais que Poutine est un homme qui fait des miracles, mais une alliance avec l'Arabie saoudite, la Turquie, le Qatar ou les Etats-Unis nécessite un grand miracle», a-t-il dit avec humour. «Comment ces pays qui ont encouragé et financé le terrorisme peuvent-ils devenir des alliés contre le terrorisme», a-t-il souligné. Le gouvernement syrien a souvent dénoncé ces pays qui veulent provoquer un coup d'Etat en finançant les groupes armés.