Depuis sa création, l'université de Tizi Ouzou a toujours enregistré des mouvements de protestation à répétition. Pour chaque problème qui se présente, le recours à la grève est quasi-systématique. C'est ce qui se produit justement à la faculté de droit de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou depuis le début de la semaine. Les étudiants ont déclenché un mouvement de grève illimité. La raison ? Ils protestent contre le climat d'insécurité qui règne au sein de la faculté située dans la localité de Boukhalfa, à l'ouest de la ville des Genêts. A la fin de la semaine dernière, un étudiant a été sauvagement attaqué à l'arme blanche par des individus qui n'ont aucun lien avec la famille estudiantine. L'étudiant agressé est grièvement touché. Selon les recoupements, il n'a fait que protester contre la présence de ces individus dans l'enceinte universitaire. Résultat : il a failli y passer pour avoir dit non au diktat qu'imposent certains énergumènes au sein de ce campus qui semble être livré aux caprices des uns et des autres. Le recours à ce mouvement de grève illimité a été décidé par l'assemblée des étudiants. Recourir à ce moyen extrême de protestation, d'autant que la fin de l'année universitaire pointe du nez, semble être le dernier recours pour les étudiants de cette faculté qui se disent laissés-pour-compte. A la revendication majeure d'assurer la sécurité au sein du campus et de la cité, ce mouvement a été saisi comme une occasion de mettre en avant d'autres revendications laissées en stand-by depuis presque le début de l'année. Il s'agit entre autres du problème de transport qui se pose avec acuité.Des étudiants que nous avons apostrophés hier à ce propos ont indiqué qu'après 16h30, ils ne trouvent plus de bus pour se déplacer à la sortie des amphis. Alors, tout le monde se débrouille comme il peut et selon ses propres moyens. La faculté de droit n'est pas à sa première manifestation depuis le début de l'année. Elle a déjà enregistré d'autres mouvements similaires et pratiquement, à chaque fois, pour les mêmes raisons. Ces actions n'ont rien apporté pour améliorer les conditions de vie des étudiants encore moins sur le plan sécuritaire. D'autres agressions ont été enregistrées au niveau de ce campus qui semble être livré à des personnes qui imposent leur propre loi.