Abdelaziz H., un vieil homme de 70 ans, est accusé par sa nièce et sa belle-sœur d'abus de confiance et d'escroquerie. L'affaire remonte au mois de juin 2001, et 9 ans après, la belle-sœur et sa fille s'acharnent encore sur cet homme pourtant connu pour sa sagesse. «C'est un homme éclairé ; il est le père du quartier et tout le monde le respecte et lui demande conseil», clame un témoin devant le juge. L'affaire en question, selon le rapport établi par la juridiction compétente, relève du droit pénal. Abdelaziz M. a reçu deux bagues et un anneau en or de la part de la victime, qui, il faut le souligner, ne s'est jamais présentée devant la justice, mais relance à chaque fois ce procès qui dure depuis 9 ans. La remise de ces bijoux s'est faite en présence d'un témoin selon le vœu même du vieux Abdelaziz, comme frappé de prémonition. Ce même témoin a été présent lors de la restitution de ces bijoux à Zohra H. puisque c'est d'elle qu'il s'agit : «C'est pour payer l'avocat de mon frère qui croupit en prison pour une affaire de coups et blessures volontaires sur un jeune qui harcelait sa fille». Et de renchérir : «Mon frère a répudié cette femme selon la chariaâ et ce, à cause de cette histoire de bagues et d'anneau». Le frère de l'accusé lui aussi d'un certain âge, n'a pas pu se retenir et déclare à la magistrate : «C'est une femme à problèmes, elle ose accuser mon grand frère de vol et d'escroquerie ? C'est aberrant». La juge lui demande de se taire et de respecter le bon déroulement de la séance. Le parquet, sollicité, a requis 3 mois de prison avec sursis. L'avocat de l'accusé quant à lui a plaidé sa cause en toute quiétude, sachant que rien ne condamne son client, d'autant plus qu'un témoin était présent lors de la remise et lors de la restitution des bijoux, sans oublier que la victime était absente depuis le début du procès. Après délibération, l'accusé a été acquitté.