Depuis le mercredi dernier, les prix du baril ont grimpé de manière substantielle approchant les 60 dollars. Hier, les prix du pétrole ont dépassé le seuil des 57 dollars sur les marchés. Le recul des réserves américaines et le climat d'optimisme économique ont pesé sur les cours pétroliers favorisant un raffermissement tant attendu par les principaux producteurs, à l'instar des membres de l'Opep. Le brent de la mer du Nord pour livraison en juin prenait, hier, 1,09 dollar par rapport à la clôture de la veille, à 57,57 dollars le baril. Les prix du brut ont gagné environ 5 dollars à Londres comme à New York, depuis lundi dernier. Ils ont dépassé le seuil de 58 dollars pour la première fois depuis 6 mois, lors des cotations du jeudi. Mercredi, il avait déjà fortement progressé, repassant au-dessus de la barre des 56 dollars, et ce, après la publication des traditionnels stocks hebdomadaires américains en produits pétroliers. Parmi les facteurs ayant provoqué ce rebond, les analystes évoquent l'optimise d'une reprise économique et la montée en puissance de plusieurs raffineries asiatiques qui avaient commencé à produire à la fin de l'année dernière ou au printemps. En effet, les indicateurs économiques suggèrent que le prix de la crise économique mondiale est passé encourageant les investisseurs à procéder à acheter le brut et d'autres actifs financiers. Cela dit, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole souhaite un baril de pétrole à 70 dollars en décidant de baisser sa production en vue de stabiliser le marché pétrolifère et de relancer les prix du brut. Le secrétaire général de l'Organisation, Abdellah El Badri a plaidé à Alger lors de son séjour en fin avril, pour un prix à 70 dollars, estimant que le prix à 50 dollars «est insuffisant pour poursuivre les investissements».La prochaine réunion de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole est prévue le 28 mai à Vienne. Difficile d'anticiper d'ores et déjà sur les décisions qui seront prises, mais à prendre en considération les signes de relance positifs de l'économie mondiale, tel qu'il a été souligné par El Badri. L'Opep devrait encore maintenir ses niveaux de production. Le retrait de 4,2 millions de barils/jour a permis à l'Organisation de stabiliser les prix, sachant qu'en fin 2008, le prix du baril était descendu à 33 dollars en moyenne. En attendant, les regards seront fixés sur les cotations du brut à partir de la semaine prochaine.