"Le ministère de l'agriculture étudie la possibilité de généraliser la prime de 4DA/litre accordée aux transformateurs de lait cru ", a annoncé hier Rachid Benaïssa, ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Lors de la conférence de presse tenue hier au siège de son département ministériel en marge de la réunion des cadres du secteur, M. Benaïssa a précisé que cette prime, qui varie actuellement entre 2 et 4 DA/litre, pourrait être portée à 4 DA par litre pour tous les transformateurs. Cette décision fait suite aux doléances des collecteurs qui ont fait part des contraintes et difficultés à écouler leur production, mais a également pour objectif d'encourager les transformateurs à favoriser le lait cru par rapport à la poudre de lait. Concernant le litige entre transformateurs et collecteurs sur le prix de cession du litre de lait cru, le ministre a indiqué qu'une réunion est prévue pour régler le contentieux découlant du fait que certains transformateurs imposent un prix de 27 DA/litre au lieu de 30 DA comme décidé lors d'une récente rencontre entre les deux parties. Le ministre a précisé à ce propos que dans certaines régions, certains transformateurs paient jusqu'à 34DA le litre, notamment dans les régions du Sud. Toutefois, le ministre soutient que malgré les contraintes actuelles, le dispositif a enregistré, des résultats positifs. Grâce aux contrats de performance conclus avec l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) et les Directions des services agricoles (DSA), la production laitière a connu une hausse de 23 % par rapport aux objectifs arrêtés. Sur les 2,5 milliards de litres à produire, un volume de plus de 577,53 millions de litres a été réalisé au cours du premier trimestre 2009. Même en termes de collecte, une évolution de 16% a été enregistrée. Sur un objectif de 618,17 millions de litres, les collecteurs ont réussi à collecter plus de 98,6 millions de litre au cours du 1er trimestre 2009. Cependant, reconnaît le ministre, "nous sommes loin d'un dispositif solide". Revenant sur les désaccords entre les transformateurs et les collecteurs, M. Benaissa affirme que son département favorise une politique de "gagnant-gagnant". Après avoir connu un retard de plusieurs mois, le dossier d'octroi de la subvention aux différents intervenants (éleveurs-collecteurs-transformateurs) a été finalisé. Parallèlement à l'ancien système qui restera opérationnel jusqu'au mois de juin, le nouveau, qui consiste en le règlement instantané des intervenants, est opérationnel depuis le 1er mars dernier. Tous les professionnels sont payés le jour de la livraison de la production. Actuellement, cinq laiteries sont régularisées à travers le nouveau système ; en attendant d'intégrer les 93 entités restantes. Ce dispositif dit "contractuel" sera élargi à la filière céréalière, a annoncé M. Benaïssa.