"Un dispositif en vue de renforcer la production laitière sera mis en place par le département de l'agriculture ". C'est en substance ce qu'a déclaré, hier, le ministre chargé de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, lors d'une conférence-débat organisée à la Safex d'Alger. Durant la conférence-débat, les opérateurs de la filière lait ont mis en relief les différents problèmes qu'ils rencontrent quotidiennement sur le terrain. A cet effet, le ministre a indiqué que le forum international du lait et des produits laitiers visait à concrétiser, à travers une plateforme entre les producteur les transformateurs et les opérateurs du secteur, une synergie positive afin d'augmenter la production générale. Il a néanmoins rappelé que la production nationale du lait a augmenté ces dernières années et qu'elle était en constante amélioration. En vue de rassurer les opérateurs laitiers, il a précisé que l'Etat soutiendrait ceux qui avaient obtenu des résultats allant dans le bon sens (augmentation de la production). Le conférencier a ajouté que la filière lait était un secteur que les pouvoirs publics voulaient structurer et développer. Dans le même sillage, M. Benaïssa a assuré les opérateurs que leurs doléances seraient examinées au niveau des services du ministère de tutelle. Selon lui, de bonnes décisions devraient être prises. Il a dit souhaiter que chaque membre de la profession puisse trouver son compte et rechercher le compromis adéquat. Parmi l'assistance, un opérateur a même préconisé la suppression des subventions pour tenter de lever les problèmes qui gênent le bon développement de la filière. Un autre intervenant a plaidé pour la distribution d'aide sous forme d'aliment de bétail. Répondant aux interrogations soulevées dans la salle, le ministre a d'abord appelé les agronomes à se mobiliser afin de trouver des solutions pour l'alimentation durable du bétail. Les éleveurs font fassent à chaque fois à des pénuries d'aliments ou à leur cherté. M. Benaïssa a écarté ensuite toute hypothèse d'un prêt sans intérêt et étaler sur une période de 10 à 15 ans. Ceci dit, le premier responsable du secteur s'est montré favorable pour l'élaboration d'une politique d'accompagnement des opérateurs en leur octroyant des aides ciblées. A la même occasion, le risque de disparition des coopératives du secteur a été soulevé par l'assistance. Selon le ministre, le problème de disparition de ces entités, soulevé récemment, est un problème désormais réglé. Enfin, un responsable de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeune (Ansej), présent à la conférence-débat, a affirmé que 10 % des investissements engagés dans la filière lait ont été enregistré dans le dispositif public Ansej.