Durant le premier trimestre 2009, pas moins de 6000 groupements d'élevage sont étudiés, dont 5000 sont d'ores et déjà confirmés. C'est par ces mots très significatifs que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a résumé sa conférence animée, hier au siège de son département. L'homme aux 13 millions d'idées en est convaincu, cette année sera la sienne. «Nous aurons une année exceptionnelle pas uniquement en comparaison de l'année précédente mais parce que les indices nous permettant ce constat sont bel et bien là», a souligné de prime abord le Dr Benaissa qui compte relever plusieurs défis. Le secteur de l'agriculture, auquel le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a conféré le statut de secteur stratégique et structurant de l'économie nationale lors de la rencontre du 28 avril 2009 tenue à Biskra, semble trouver toute son «énergie». L'explication de la réussite de l'année en cours, le ministre est allé la chercher dans des chiffres et statistiques encourageants. Durant le premier trimestre 2009, pas moins de 6000 groupements d'élevage sont étudiés, dont 5000 sont d'ores et déjà confirmés. On n'est pas si loin de l'objectif tracé à l'horizon 2014: atteindre les 10.000 programmes de développement. Une grande satisfaction pour le département de l'agriculture. Sans donner de détails, l'orateur a précisé que 6 contrats sont signés. Dans ce même ordre d'idées, le ministre se félicite du déroulement du début de la campagne en dépit du manque d'eau dans certaines zones. A propos de la problématique des stocks, M.Benaïssa répond: «Pour les céréales, nous avons tous les moyens et logistiques et les résultats seront connus au mois de juin. Concernant le stockage des semences, il sera constitué, reconstitué et renforcé.» Evoquant le Système de régulation des produits agricoles à large consommation (Syrpalac), élargi en 2008 à l'oignon, l'ail et aux viandes, Rachid Benaïssa insiste sur son renforcement. S'agissant du lait, il assure que du dispositif mis en place ressortent deux conclusions, voire deux victoires. «D'une part, les éleveurs commencent à donner du lait aux laiteries et de l'autre c'est qu'un très grand débat existe actuellement entre les acteurs de la filière», a lancé le conférencier en guise d'arguments. Et de dire: «Nous sommes heureux. Ça dénote la vitalité de cette filière.» Cependant, le département de l'agriculture «est loin d'un dispositif solide. C'est un débat quotidien qui est lancé». La production laitière, faut-il le signaler, a connu de très bons résultats selon le ministre. Une hausse de 23% est enregistrée. D'autres indicateurs d'une année exceptionnelle sont bel et bien là. Les olives ont enregistré une croissance de 87%, comparativement au premier trimestre de l'année précédente. Dans une autre optique, le Dr Benaïssa a longtemps insisté sur les concours pour les meilleurs résultats, comme c'est le cas dans les pays leaders dans le domaine. «Si vous avez besoin d'argent, on est là. Ce genre de concours est loin d'être du folklore mais une façon, peut- être la meilleure, pour valoriser le travail», dit-il aux responsables relavant de son département. Se référant également aux pays d'outre-mer, le ministre a déclaré: «C'est aux chaînes de télévision de montrer les efforts des uns et les échecs des autres. Il faut que cela arrive.» L'idée d'un salon de l'agriculture est la bienvenue, à se fier au conférencier. Elle constituera une meilleure occasion pour montrer comment les technologies du monde évoluent. Pour l'orateur, l'objectif du travail titanesque effectué au sein de son département «est de réduire la facture alimentaire.» Le renouveau agricole et rural constitue la réponse stratégique et opérationnelle que notre pays apporte à la question lancinante de la sécurité alimentaire. Le président Abdelaziz Bouteflika a réaffirmé à maintes reprises l'engagement de l'Etat à être à l'écoute du monde agricole et rural.