Dans le but de lutter contre la délinquance routière, la gendarmerie, déjà équipée d'un grand nombre de radars, va mettre en place 500 autres de deuxième génération avec double système de caméra, au cours du premier semestre de l'année en cours, a indiqué hier à la radio le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication à la Gendarmerie nationale. En effet, pour renforcer le contrôle contre l'excès de vitesse et les voitures volées, la Gendarmerie nationale va se doter de 500 radars sophistiqués au cours des six premiers mois de 2015, a souligné le responsable. Ces nouveaux radars mobiles de dernière génération et de technologie moderne, ont de meilleures capacités. Ils permettent le stockage de 5000 prises de vue, jusqu'à un angle de 27° et ils capturent des images des deux côtés du véhicule, a précisé M. Kerroud. Ce matériel sophistiqué de détection et de mémorisation sera, selon lui, d'un grand apport dans la lutte contre l'insécurité routière qui cause énormément de dégâts humains et matériels. L'invité de la radio a ajouté par ailleurs que «les services de la gendarmerie ont placé sur les routes, depuis le mois d'octobre 2014, des gendarmes civils en véhicules et en motos banalisés pour traquer les délinquants de la route.Ils contrôlent et réprimandent, en liaison avec des unités de la gendarmerie en tenue au niveau des barrages, les infractions génératrices d'accidents commises en circulation routière, notamment les manœuvres et dépassements dangereux, l'excès de vitesse, l'utilisation du téléphone portable au volant, le non-port de la ceinture de sécurité, le non-respect de la ligne continue, la circulation sur la bande d'arrêt d'urgence. Ce dispositif est opérationnel dans des groupements territoriaux pilotes de 24 wilayas. Selon Kerroud, ainsi la gendarmerie aura couvert 50% du réseau routier avec les moyens banalisés. Pour avoir fait ses preuves durant ces 3 derniers mois, la gendarmerie a décidé d'élargir son dispositif à vingt nouveaux groupements territoriaux. Cela dépend de la wilaya où elle enregistre le bilan le plus lourd en accidents de la route. Au cours de l'année 2014, l'Algérie a enregistré 24 388 accidents de la route, causant la mort de près de 4000 personnes et des blessures à 44 546, soit une moyenne de 67 accidents, 11 morts et 122 blessées quotidiennement. 5,15% de ces accidents ont été enregistrés sur l'axe de l'autoroute Est-Ouest, a révélé, en outre, le chargé de l'information au commandement de la Gendarmerie nationale. La capitale occupe la première place parmi les wilayas ayant enregistré le plus d'accidents avec un chiffre de 1455, suivie par Aïn Defla, Médéa, Boumerdès, Oran, Batna, Béjaïa et Constantine.