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Plaidoyer pour «un nouvel élan» dans les relations entre les entreprises algéro-françaises Le président du FCE reçoit l'ambassadeur français, Bernard Emié
Alors que l'ambassadeur de France en Algérie, Bernard Emié, affirme «qu'il faut aller au charbon» en matière de densification et diversification du partenariat algéro-français dans le domaine économique, Ali Haddad, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE), soutient, quant à lui, que l'heure est venue pour que l'entreprise française comprenne son homologue algérienne. Les deux hommes se sont entretenus hier au siège du FCE dans l'objectif d'un rapprochement encore plus efficient dans le domaine de l'entrepreneuriat. Au terme de cette rencontre, Ali Haddad, tout comme son invité, évoque «un nouvel élan dans les relations de partenariat entre les entreprises algériennes et françaises». «Nous croyons en les capacités des entreprises privées algériennes avec lesquelles nous souhaitons une diversification d'un partenariat gagnant-gagnant. Nous sommes encore plus présents dans tous les secteurs en Algérie à travers une stratégie de partenariat», fera savoir l'ambassadeur français. Il poursuit en affirmant la nécessité d'établir une relation privilégiée entre les structures représentatives de l'entreprise algérienne, le FCE prioritairement, et les mêmes structures basées en France, à l'exemple du Medef et de la SGPME. Pour le président du FCE, «la France est un pays qui compte beaucoup pour l'Algérie», fera-t-il remarquer. Selon Haddad, «l'entreprise française n'a pas encore bien compris son homologue algérienne. Nous allons œuvrer à l'avenir dans le sens de créer une synergie du partenariat entre les unes et les autres». Faisant part de sa satisfaction manifeste de l'entretien qu'il a eu dans l'après-midi d'hier avec l'ambassadeur français, le président du FCE affirme avoir noté en ce diplomate «un engagement sincère» visant un meilleur rapprochement entre les entreprises algériennes et françaises. «Au FCE, on s'engage, nous aussi, à mettre en place toutes les dispositions nécessaires pour la réussite de ce partenariat», dira Ali Haddad plaidant pour une nouvelle stratégie où il est également question de permettre aux entreprises algériennes d'investir en France». Le président du FCE a par ailleurs qualifié «d'inacceptable» le traitement réservé par les ambassades et consulats algériens basés à l'étranger aux demandes de visa émises par les opérateurs économiques désireux de se rendre en Algérie. «Nos ambassades et consulats installés notamment en France accordent une seule entrée de 6 mois pour les opérateurs économiques voulant se rendre en Algérie. C'est là une situation inacceptable à laquelle nous allons tenter d'apporter les corrections nécessaires lors de notre rencontre demain (ndlr, aujourd'hui) avec les responsables du ministère des Affaires étrangères», a expliqué le président du FCE. Bernard Emié : «Nos objectifs économiques sont ambitieux» L'ambassadeur de France, Bernard Emié, n'apprécie pas trop que son pays soit surclassé par la Chine en ce qui concerne le volume des échanges économiques avec l'Algérie. «Nous n'allons ménager aucun effort pour retrouver notre position de premier fournisseur», a-t-il soutenu en substance. Il insiste notamment sur le fait que les objectifs économiques que le France se fait siennes dans le cadre de sa relation avec l'Algérie «sont très ambitieux». C'est que les temps sont difficiles actuellement en France, comme l'a rappelé à juste titre le président du FCE faisant allusion à la crise sévissant dans l'Hexagone. L'ambassadeur a fait part de son souhait de voir le France saisir l'opportunité de l'ambition programme quinquennal initié par l'Etat algérien, lequel programme présenté de manière succincte par le Premier ministre Abdelmalek Sellal durant sa récente visite à Paris. L'ambassadeur français, qui rappelle que la Chambre algéro-française de commerce et d'industrie comprenant 1200 membres est l'une des plus grandes en son genre dans le monde, a aussi communiqué le chiffre de 500 entreprises françaises qui sont présentes en Algérie. Bernard Emié a par ailleurs révélé que le montant des investissements en Algérie avoisine les 2 milliards d'euros et «nous voulons encore plus loin», a-t-il dit.