L'intersyndicale de l'éducation a enfin tranché en annonçant une grève de deux jours pour les 10 et 11 février. Réunis hier à Alger, les représentants des sept syndicats formant cette nouvelle structure ont opté pour un arrêt de travail de deux jours en signe de contestation face à l'absence de volonté de la part du gouvernement de satisfaire les questions qui restent en suspens. C'est ainsi qu'ils expliquent, dans un communiqué rendu public le même jour, le motif de leur décision. Toutefois, les signataires du document ont précisé que la future action n'est que la première, tout en prévoyant l'amplification pour «faire remonter la pression» en cas de non prise en charge immédiate des points mentionnés dans leur plateforme de revendications commune. «Si nos revendications ne sont pas satisfaites à temps, nous serons obligés d'amplifier notre mouvement de protestation», lit-on dans le document. Ainsi, le bras de fer a repris entre les deux parties en dépit des déclarations rassurantes de la ministre de l'Education portant sur la satisfaction de 95% des points soulevés alors que les 5% qui restent ne nécessitent qu'un peu de temps pour être réglés. Ces syndicats se sont entendus sur une plateforme de revendications commune dans laquelle ils exigent la révision du statut particulier des fonctionnaires du secteur. Une exigence qui assure, selon eux, l'équité entre tous les corps du secteur. La promotion systématique, l'appui sur le principe de l'ancienneté (10 ans pour le grade de principal et 20 pour celui du formateur) sont également réclamés ainsi que l'effet rétroactif depuis le 3 juin 2012 concernant la procédure d'intégration, la généralisation de l'octroi des primes afin qu'elles touchent les économes du secteur, l'amélioration des conditions socioprofessionnelles pour les corps communs et le dossier de la médecine de travail. Constituée récemment, l'intersyndicale de l'éducation regroupe sept syndicats autonomes du secteur, dont le Syndicat national autonome de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), le Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef), le Syndicat autonome national de l'administration publique (Snapap) et celui des enseignants du primaire (Snapep).