Rien ne va plus chez les commerçants de la ville côtière qui s'apprête à accueillir la saison estivale. La colère de ces derniers ne cesse d'aller crescendo et ce qui n'était qu'une menace brandie depuis plusieurs mois est devenu effectif. Ainsi donc, et à l'issue d'une assemblée générale de l'association des commerçants tenue mardi hier au centre culturel de la ville, réunion à laquelle ont pris part l'ensemble des commerçants, il a été décidé à l'unanimité d'observer une grève générale le 25 mai prochain. Plusieurs revendications sont mises en avant. Citons, entres autres, la réouverture de la RN 24 qui relie Tigzirt à Dellys au niveau de la localité de Mizrana. Fermée à la circulation depuis l'apparition du terrorisme, la RN 24 qui constituait un important segment de développement de cette partie de la côte, n'est plus qu'une source de colère. Sa réouverture permettra à coup sûr de relancer les échanges et les activités économiques des deux villes qui abritent, chacune, un important port de pêche. Cette fermeture a porté un coup dur à l'économie locale. Ne s'arrêtant pas là, les commerçants ont aussi revendiqué une meilleure alimentation en matière d'eau potable à l'approche de la saison estivale qui voit défiler des centaines de milliers d'estivants et le raccordement de la ville au réseau de gaz naturel, un projet qui s'éternise pour de nombreuses raisons. L'épineuse question des impôts qui revient tel un leitmotiv a été longuement évoquée par les commerçants qui crient à l'injustice. Il est à signaler, en effet, que les villes touristiques ne sont pas soumises aux mêmes barèmes en matière d'impôts où ils sont beaucoup plus élevés qu'ailleurs. A signaler que, selon les commerçants, la grève du 25 mai prochain n'est qu'un prélude pour une autre série d'actions à envisager à l'avenir au cas où des décisions ne sont pas prises en urgence pour satisfaire leurs doléances maintes fois exprimées. Ils menacent même de radicaliser ce mouvement de protestation mais avec des moyens de pression pacifiques. Les revendications des commerçants ne datent pas d'aujourd'hui. Depuis plusieurs années et en dépit des différentes requêtes adressées aux autorités à tous les niveaux, la situation est restée en stand-by.