A qui profite le crime ? C'est une question qui s'impose face à l'acte barbare perpétré hier contre le siège du journal satirique français Charlie Hebdo et qui a fait au moins 12 morts, dont le directeur de cette publication, Charb, de son vrai nom Stephane Charbonnier, et des caricaturistes de renommée mondiale, comme Wolinski et Cabu. Charlie Hebdo, qui s'est distingué par des caricatures sur le Prophète Mohamed (QSSSL). Ce qui n'est pas forcément une chose qui est faite pour plaire aux musulmans. L'acte barbare perpétré hier contre ce journal satirique ne peut toutefois être justifié. Nul crime ne peut être justifié. Surtout en Islam, comme dans les autres religions, toutes rejettent la violence. Cet attentat ne peut, donc, être que condamnable et dénoncé avec la plus grande détermination. Pour ses caricatures sur le Prophète Mohamed (QSSSL), Charlie Hebdo s'est «inspiré» des massacres et crimes perpétrés par Al Qaïda, au nom de l'Islam. Les terroristes qui se disent «musulmans» ont, donc, une grande part de responsabilité dans le caractère «offensant» de ces caricatures. Ils sont les premiers à devoir être blâmés puisqu'ils ont complètement déformé la vraie image de la religion musulmane et, par conséquent, donné le feu vert à toute sorte de dérive médiatique ou autre. Les crimes perpétrés par Al Qaïda et l'autre organisation terroriste appelée «Etat Islamique» (EI, ou Daech) ont largement contribué à réconforter les islamophobes, au point de s'interroger à qui profite tous ces crimes. Le même Daech, directement ou indirectement encouragé par le soutien apporté par François Hollande, l'Arabie saoudite et Obama à «l'opposition» en Syrie. Une «opposition», faut-il le rappeler, formée en grande partie par des djihadistes non syriens affiliés à des organisations terroristes comme Al Qaïda, Daech ou Front Al Nosra. Au lieu de coopérer avec l'Etat syrien pour lutter contre ces organisations terroristes sévissant en Syrie, en Irak et ailleurs, certains pays occidentaux et certains pays du Moyen-Orient ont armé «l'opposition» et encouragé la poursuite de la guerre et le renforcement des capacités de nuisance des terroristes en terre syrienne. Des ressortissants français comptent parmi les djihadistes de Daech, ces derniers pouvant perpétrer des attentats en France dès leur retour dans leur pays. L'Algérie, qui observe une neutralité dans le dossier syrien, a toujours alerté l'opinion publique internationale sur le caractère international du terrorisme. Quand des djihadistes français appellent à frapper l'Hexagone Trois jeunes djihadistes français avaient, rappelle-t-on, appelé, en novembre 2014, «les musulmans de l'Hexagone à rejoindre la Syrie», dans une vidéo de propagande de l'EI. L'un d'eux suggère de perpétrer des attaques en France. De quoi inquiéter Paris, au lendemain de l'identification d'un second Français qui a participé au massacre de 18 prisonniers syriens et d'un otage américain. Plus de 1100 Français sont impliqués dans les filières djihadistes, dont près de 380 actuellement en Syrie ou en Irak. Plus de 50 ont été tués, est-il rapporté. D'autres cherchent à perpétrer des attentats en France reprochant à ce pays de participer à la coalition internationale contre Daech.