Après 13 ans de présence militaire en Afghanistan, l'Otan retire ses troupes alors que le bilan de leurs actions reste mitigé. Les forces locales vont désormais prendre le relais. Le commandant de la force de l'OTAN en Afghanistan (Isaf) a dressé à Kaboul un bilan «positif de l'action des troupes de combat étrangères dans le pays. Le général Campbell s'exprimait au moment où les soldats doivent se retirer après 13 ans de conflit et malgré une insurrection toujours active des talibans. Ensemble... nous avons élevé les Afghans hors des ténèbres et du désespoir et nous leur avons donné de l'espoir pour l'avenir», a déclaré le général américain lors d'une cérémonie de fin de mission, selon des propos reproduits sur le compte Twitter de l'Isaf. Le général qui s'adressait aux soldats de l'OTAN rassemblés au quartier général de l'Isaf pour cette cérémonie a ajouté: «Vous avez rendu l'Afghanistan plus fort et nos pays plus sûrs. J'espère que vous êtes fiers de l'impact positif que vous avez pu avoir et que vous continuerez à avoir sur les Afghans et leur avenir», a-t-il dit. Le 1er janvier, la mission «Soutien résolu» pour l'aide et la formation de l'armée afghane, prendra le relais, avec 12 500 hommes. Durant sa mission de combat, l'Isaf a perdu 3485 soldats depuis 2001. «Le chemin à parcourir demeure difficile, mais nous triompherons», a encore déclaré le général Campbell. «Avec la mission Soutien résolu, nous continuons de les soutenir (les Afghans, ndlr)», a-t-il ajouté. De son côté, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg a écrit dans un communiqué: «En cette fin d'année, nous achevons notre mission de combat en Afghanistan et nous ouvrons un nouveau chapitre dans nos relations avec ce pays». «Grâce aux efforts remarquables de nos forces, nous avons atteint l'objectif que nous nous étions fixé. Nous avons rendu nos pays plus sûrs, en privant les terroristes internationaux d'un sanctuaire», a-t-il écrit. «Nous avons rendu l'Afghanistan plus fort, en mettant en place de solides forces de sécurité auparavant inexistantes», a conclu M. Stoltenberg.