Le Syndicat national autonome des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) menace de recourir à la protestation dans les prochains jours. Une décision qui a été prise suite à la négligence de la plateforme de revendications des adhérents de cette section syndicale par le ministère de tutelle. Ainsi, les travailleurs de la formation professionnelle dénoncent les lenteurs administratives quant à l'application de l'ordonnance du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, du 18 juin 2013, portant redynamisation et ouverture des canaux du dialogue à l'égard des partenaires sociaux du secteur. Selon le président du SNTFP, Djilali Oukil, aucune revendication inscrite dans leur plate-forme n'a été honorée à ce jour. «Après avoir gelé tout mouvement de grève depuis presque une année, nous avons constaté que la tutelle est en train de mener une politique de gagne-temps. C'est pour cette raison que nous avons décidé de reprendre le chemin de la protesta», a-t-il insisté. Selon lui, les résultats de la série de mouvements de grève organisés tout au long de l'année précédente sont vains. «Contrairement aux personnels des autres secteurs, en l'occurrence l'éducation et la santé qui ont pu arracher leurs droits, la situation des travailleurs de notre secteur laisse à désirer.» Dans une déclaration au Temps d'Algérie, Oukil a révélé que la deuxième cause ayant poussé ce personnel à reprendre la protestation, c'est bien le verrouillage des pratiques syndicales au sein de leur direction de wilaya. «La liberté de l'exercice syndical est un droit constitutionnel. Mais certains directeurs de centres de formation bafouent les lois de la République. La preuve : le directeur du CNSFP d'El Khroub a été arbitrairement licencié sans aucun motif justificatif par la directrice de la formation professionnelle de la wilaya de Constantine. «Nous exigeons la levée de toutes les sanctions sur ce syndicaliste. Dans le cas contraire, nous allons hausser le ton jusqu'à ce que nous obtenions gain de cause. Il faut savoir, conclut-il, que ces pratiques anti-syndicalistes engendrent des perturbations dans le bon déroulement de l'année professionnelle et ce, au détriment des stagiaires». Pour éviter une éventuelle paralysie dans ce secteur, M. Oukil a saisi cette occasion pour appeler le ministre, Nouredine Badoui, à intervenir pour trouver une issue favorable à leur situation.