Le secteur de la formation et de la formation professionnelle sera agité de nouveau. Une série d'actions de protestation a été annoncée pour la fin du mois en cours par le syndicat des travailleurs du secteur. Le syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) qui s'indigne de l'attitude inerte du ministre vis-à-vis de leurs doléances décide de protester les 28, 29 et 30 avril devant le département ministériel à Alger. Mais ce n'est pas tout, car le SNTFP qui exige «une réponse complète et satisfaisante à ses revendications a brandi, dans le cas contraire, la menace de boycotter les examens de la fin d'année. Des décisions prises lors de la dernière réunion du conseil national ayant lieu samedi dernier, est-il souligné dans un communiqué rendu public hier. «Après les délibérations du conseil, nous avons opté pour la voie de la protestation», ajoute le communiqué. Des copies du communiqué en question portant une trentaine de points revendicatifs ont été adressées aussi bien à la tutelle qu'aux directeurs de wilayas et de centres de formation ainsi qu'aux inspections du travail régionales. Déplorant le blocage du dialogue entre les deux parties, le syndicat estime par la voix de son président, Djilali Oukil, «qu'il serait dans l'intérêt de la tutelle, afin d'éviter le maintien de la pression, d'ouvrir les portes du dialogue». Il est question pour le conseil, réuni en session ordinaire, de prendre part aux négociations en tant que partenaire social à part entière. Ainsi, et afin de ne pas prendre en otages les élèves en formation, le département de Mohamed Mebarki dispose de quelques jours seulement pour s'exécuter, avertit le syndicaliste. Au cours de cette réunion, les représentants ont soulevé également l'absence de suivi de la part de la tutelle quant aux plaintes et aux rapports qui lui étaient adressés concernant notamment les dépassements enregistrés dans certains centres de formation. Il se réfère dans ce cas à la grève menée le 25 février où la répression avait été enregistrée contre les grévistes dans certains centres, dont celui de Salah-Bey, dans la wilaya de Sétif. D'autres points ayant trait à la situation socioprofessionnelle des travailleurs ont été également passés en revue. Il s'agit de la création de nouveaux postes budgétaires pour les fonctionnaires répondant aux critères requis en matière de promotion, l'unification avec leurs confères du secteur de l'éducation du calendrier des vacances, l'octroi des primes de fin de service ainsi que la revalorisation des primes de zone. Pour les revendications relatives au corps pédagogique, le syndicat demande l'octroi, à partir de juin 2013, de la prime pédagogique estimée à 15% avec effet rétroactif depuis janvier 2008, ainsi que l'allégement des volumes horaires. Pour les corps communs et les intendants, le syndicat qui refuse l'augmentation à 10% de la prime d'indemnité réclame une revalorisation de 25%.