Le Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (SNTFP) tiendra aujourd'hui un sit-in devant le siège du ministère de la Formation et l'Enseignement professionnels à Ben Aknoun (Alger) pour revendiquer les droits socio-professionnels des travailleurs. Après deux sit-in organisés par les représentants du SNTFP, en date du 30 décembre 2012 et du 30 janvier 2013 devant le siège de la tutelle, les travailleurs de la formation professionnelle affiliés au SNTFP ont observé les 3 et 4 du mois courant une grève nationale de deux jours qui a été suivie avec un taux de 75%, selon le SNTFP. D'après le président du SNTFP, les travailleurs de la formation professionnelle entendent durcir leur mouvement de protestation jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications. Contacté hier, Djilali Oukil, fondateur et président du SNTFP, nous dira : «Nous allons poursuivre nos actions de protestation jusqu'à la prise en charge de toutes nos revendications.» Toutefois, lundi dernier, Mohamed Mebarki, ministre de la Formation professionnelle, avait déclaré qu'«il était disposé à engager son administration à travailler avec l'ensemble des syndicats du secteur, à condition qu'ils soient représentatifs». A ce propos, le président du SNTFP nous a confié : «Toutes nos actions sont légales. Notre syndicat compte 20 bureaux à l'échelle nationale et totalise environ 15 000 adhérents, soit 25% de l'ensemble des 60 000 travailleurs du secteur.» Quant au taux de suivi de la dernière grève observée par les travailleurs de la formation professionnelle, M. Oukil a tenu à défendre la réussite de cette action de protestation qui a été massivement suivie par les travailleurs, contrairement aux déclarations du ministre qui a «minimisé» l'ampleur de ce mouvement. «Les directeurs de wilaya de la formation professionnelle ont mal informé le ministre», a précisé notre interlocuteur. Pour rappel, les revendications du SNTFP portent notamment sur la révision du régime indemnitaire de tous les travailleurs (depuis 2008) et la révision de la liste des maladies chroniques contractées par les enseignants de la formation professionnelle, la révision du statut des ouvriers professionnels et des corps communs et la dissolution du Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS), qui comprend 27 membres, dont 15 sont des représentants de l'UGTA, et qui a échoué dans la gestion des œuvres sociales du secteur, l'instauration de nouvelles primes, y compris la prime de formation (6000 DA/mois) au profit des enseignants formateurs, la prime d'atelier (600 DA/mois) et celle de responsabilité (3000 DA/mois). Enfin, le SNTFP réclame également des postes budgétaires annuellement pour l'ensemble des fonctionnaires remplissant les conditions statutaires pour l'accès au grade supérieur. Nos tentatives d'avoir l'avis du ministère sur le mouvement de protestation n'ont pas abouti.