Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Nous sommes piégés par nos structures d'exportation et de production d'hydrocarbures» Abdelkrim Harchaoui, ex-ministre des Finances et membre du RND à Sidi Bel Abbès :
L'ex-ministre des Finances et membre du parti RND, Abdelkrim Harchaoui, s'est dit fermement opposé à l'idée de continuer à se baser uniquement sur la production des hydrocarbures face à la baisse des prix enregistrée, en mettant l'accent sur la formation de la ressource humaine et l'encadrement et en se lançant dans une économie hors hydrocarbures pour un meilleur avenir du pays. L'orateur a tenu a expliqué, lors du renouvellement des structures et organes de direction du RND et l'installation du nouveau conseil de wilaya, tenu hier à la salle de Adda Boudjalal, qu'il est temps de comprendre et mesurer les effets des changements politiques et économiques que le monde traverse, et que l'Algérie doit affronter. «Ce n'est pas normal qu'un pays comme le nôtre respire uniquement de sa production d'hydrocarbures, alors que les grands analystes du monde estiment que la baisse des prix du pétrole ne peuvent plus aller vers la baisse. Il est indispensable de stabiliser le prix du baril à un niveau qui peut arranger les pays exportateurs», dira-t-il, en ajoutant qu'il est temps de sortir de ce piège structurel. «On doit faire les bons choix sur le plan économique et politique». Dans ce sillage, M. Harchaoui a démontré l'impact des changements économiques que le monde traverse, liés à des considérations géopolitiques et géostratégiques, en donnant l'exemple de l'Arabie saoudite qui a décidé d'inonder le marché international, et des Etats-Unis qui deviennent exportateurs d'hydrocarbures alors qu'ils étaient importateurs. En conséquent, un bousculement de l'offre mondiale s'est finalement imposé, et l'Algérie parmi les grands pays exportateurs de pétrole est aussi touchée par ce changement. Pour conclure, l'orateur a déclaré que la prudence est indispensable, «pour nous permettre de sortir de ce piège structurel. Il faut penser sérieusement à assurer notre sécurité alimentaire en dehors des hydrocarbures et tracer des objectifs qu'il faut réaliser».