Le Conseil national de la santé publique affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (SNAPAP) organise, le 24 juin prochain, un sit-in devant le ministère de la Santé. C'est ce qu'a annoncé avant-hier Abdelkader Fatmi, membre du bureau national de ce conseil lors d'une conférence de presse. M. Fatmi souligne à cet effet le mécontentement et les frustrations des travailleurs du secteur qui voient leurs revendications "ignorées par les autorités publiques malgré les innombrables promesses." M. Kamel Meziane, membre du comité d'Alger-Centre, affirme pour sa part que le sit-in a été décidé essentiellement en réponse aux "pressions exercées sur nos sections par les chefs d'établissements hospitaliers dans certaines wilayas". Il déclare en outre qu'une plate-forme de revendications est en cours d'élaboration par le bureau national du conseil. "Des promesses, on en entend depuis longtemps, mais rien n'a été encore concrétisé", indique-t-il. Les statuts du personnel médical, les conditions de travail déplorables du personnel de la santé, leurs salaires insuffisants, la catégorisation annoncée par la nouvelle grille des salaires et tant d'autres raisons motivent aujourd'hui le conseil national de la santé pour organiser ce sit-in. M. Meziane estime que l'organisation de ce sit-in a pour but de sensibiliser les autorités publiques et les inviter à reconnaître le Conseil national de la santé, et par là même le SNAPAP, comme partenaire social et ce, en vue d'élaborer un travail en commun pour le développement du secteur sanitaire. Notre interlocuteur rappelle en outre qu'une demande d'audience a été adressée par le conseil à l'ancien ministre de la Santé, M. Amar Tou, mais n'a reçu aucune réponse. Et de prévenir : "Si le ministre actuel ne nous accorde pas cette audience, le sit-in programmé pour le 24 juin sera maintenu. Et si cette action n'aboutit pas à des résultats satisfaisants, notre syndicat tiendra son congrès national pour élaborer d'autres moyens de protestation."