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Guerbes-Sanhadja sous le coup des effets attentatoires à l'environnement
Bien qu'elle soit classée zone humide d'importance internationale
Publié dans Le Temps d'Algérie le 25 - 05 - 2009

Pêche dans les garaas (sous-lacs ou marais), culture du tabac, de la figue de barbarie et de la pastèque sur leurs bordures, impraticabilité des accès y menant, exploitation intensive de l'eau pour l'irrigation et les usages domestiques sont, entre autres, les atteintes relevées à l'encontre de la zone humide Guerbes-Sanhadja, dans la daïra de Ben Azzouz, à près de 70 km à l'est de Skikda.
Le constat a été fait lors de la visite organisée lundi par l'association de promotion de la femme rurale, intervenant dans le cadre du projet «Contribuer à promouvoir l'éducation environnementale au profit des écoliers de la zone humide Guerbes-Sanhadja», dont c'est le deuxième du genre financé par le WWF, le fonds mondial pour la nature, au profit de l'association.
Y ont pris part 40 personnes représentant la cellule d'animation installée par l'association instigatrice et les quatre organisations qui en font également partie, à savoir Horizons 21, El Bahdja, Bariq 21 et l'office du tourisme de Ben Azzouz.
L'objectif principal demeure la protection de la zone humide et la préservation de la faune et de la flore par le biais de l'éducation environnementale au profit des écoliers de la région de Ben Azzouz, qui auront à leur tour à l'inculquer aux parents et à leurs instituteurs.
D'ailleurs, ces derniers, exerçant leurs fonctions dans les établissements scolaires Chidouh Mohamed et Zougueb Rabah, et invités dans ce cadre, ont tenu à rappeler qu'ils ont pris connaissance de l'existence de cette zone qu'à travers leurs élèves.
«Notre méthode de travail repose sur deux volets. Le premier est de sensibiliser les instituteurs sur l'importance de l'environnement, notamment la zone humide de Guerbes-Sanhadja, le second sera exécuté par ces derniers à l'égard de leurs élèves.
Pour cela, nous avons convenu de l'éventualité de réserver périodiquement les 15 minutes de l'éducation civique à quelques notions liées à ce sujet», nous explique Souad Bouacida, présidente de l'association de promotion de la femme rurale.
Dans le même cadre, une autre action tout aussi importante est envisagée en direction des habitants de cette zone. «Cohabiter avec les éléments de la nature et la protéger en finalité, tels sont les deux mots-clés à respecter par les autochtones.»
La tâche ne sera pas aisée. Deux facteurs peuvent être considérés comme des entraves. D'abord, la multitude des habitants qui y vivent depuis des dizaines d'années. «Je suis là depuis plus de vingt ans. Mes deux enfants mariés récemment ont bâti deux baraques en parpaing.
Notre ressource principale est la culture du tabac, de la figue de barbarie, de la pastèque et l'élevage bovin», nous explique un habitant des lieux. Ensuite, la mauvaise prise en charge de la zone où il n'y ni mirador ni plaque d'identification des lieux.
Gestion intégrée de la plaine Guerbes-Sanhadja
Abondant dans ce sens, le représentant de l'association Horizon 21 relève qu'à l'entrée de chaque lac on doit trouver une plaque d'identification et un laïus sur l'origine de l'appellation. Le président de Bariq 21 préconise l'utilisation des éoliennes pour éclairer un peu l'endroit.
Proposition toute utile du fait de la vocation touristique et environnementale de la région et surtout de l'impraticabilité des accès aux différents lacs. Souvent, ce sont les habitants qui entament des travaux d'ouverture des pistes.
Pourtant, des efforts ont été consentis dans le cadre de la concrétisation des objectifs du millénaire, à travers notamment le plan stratégique Ramsar 2003- 2008 et la politique nationale visant la protection des zones humides et de la diversification biologique dans le cadre du développement durable et de la lutte contre la désertification et la pauvreté.
Parmi eux, l'étude relative au projet de gestion du complexe des zones humides de la plaine Guerbes-Sanhadja. Nous apprenons de sources concordantes que ce projet sera redynamisé incessamment. Il a été gelé suite au décès de ses animateurs lors de l'attentat du 11 décembre 2007 qui a ciblé le siège du Pnud à Alger.
L'étude du plan de gestion intégré du complexe des zones humides de la plaine Guerbes-Sanhadja a été lancée il y a de cela deux années, pour un délai de réalisation de 24 mois. Le montant a été fixé à 36 millions de dinars. Le financement sera assuré par l'Etat (50%), le Pnud (33%) et le Fonds mondial pour l'environnement (17%).
Le projet en question comporte cinq phases : le diagnostic, l'évaluation des contraintes et des potentialités, les options d'aménagement, l'élaboration de la fiche du plan de gestion intégré et le lancement de deux projets- pilotes dans le cadre du plan de développement. Pour le suivi d'évaluation, un comité de suivi au niveau de la wilaya devait s'en charger.
En 2001, la zone Guerbes-Sanhadja a été classée sur la liste de Ramsar des zones humides d'importance internationale.
A ce jour, en Algérie, on compte 42 zones de cette importance, couvrant une superficie totale de 2 958 704 ha. La zone humide de Guerbes comporte 14 sous-zones humides, d'où l'appellation de complexe.
La région de Guerbes-Sanhadja est la seule au niveau national avec le lac Tonga d'El Tarf à avoir répondu à cinq des huit critères fixés par la convention en question, à savoir contenir des sites qui fournissent des exemples représentatifs, rares et ou uniques de type de zone humide naturelle, la valeur de la nidification d'espèces d'oiseaux rares, le maintien de la diversité biologique, les espèces végétales rares recensées, le lieu de migration et source d'alimentation d'espèces animales.
Des efforts méritoires mais insuffisants
Le complexe de zones humides de la plaine de Guerbes-Sanhadja se situe au nord-est de l'Algérie, à l'ouest de Annaba et du complexe de zones humides d'El Kala, dans la wilaya d'El Tarf.
Le site est une grande plaine littorale bordée à l'ouest par les collines côtières de Skikda et à l'est par le massif forestier côtier de Chetaïbi. Sa superficie est de 42 100 ha.
Le caractère remarquable de sa flore et de sa faune a pour origine au moins trois éléments : sa diversité géomorphologique et donc pédagogique, son rôle de carrefour bioclimatique, entraînant une richesse élevée de la biodiversité.
Le massif dunaire continental de la plaine est le réservoir hydrique de près de 40 hectomètres cubes qui génère une multitude de dépressions et de vallées formant lacs et garaas (marais). Ces données, fruit d'études réalisées par A. Boumezbeur, devraient inciter les instances compétentes à fructifier les mesures incitatives à la protection de la zone.
Les efforts de l'association de promotion de la femme rurale demeurent insuffisants pour contrer les assauts répétés visant à vider la zone de ses ressources.
Dans le même objectif de sensibilisation, il a été programmé une sortie hier avec les écoliers de la région de Ben Azzouz, notamment ceux mitoyens à la zone humide.
L'action intervient dans la continuité du plan d'action élaboré par la cellule d'animation constituée des représentants des directions de l'éducation, de la pêche et des ressources halieutiques, de la PME et de l'artisanat, de la conservation des forêts et de l'inspection de l'environnement ainsi que des trois associations et de l'office précité.
Lequel plan a eu pour socle fondateur les trois journées d'études animées par un expert tunisien du WWF et qui se sont tenues à l'auberge des jeunes de la cité des frères Saker.


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