L'expérience de l'Algérie pour surmonter la crise de la sécurité sera au centre des débats de la conférence scientifique africaine sur «l'évolution du droit constitutionnel en Afrique», a affirmé hier sur les ondes de la Chaîne I de la radio nationale, Mohamed Bousoltane, directeur général du Centre d'études et de recherches constitutionnelles. Dans le cadre de l'ouverture des travaux de la conférence, hier à Alger, Bousoltane a confirmé que cette conférence de deux jours vise à mettre en évidence la pensée constitutionnelle africaine contemporaine et à rechercher la bonne direction pour l'organisation politique dans les pays africains. Outre l'expérience algérienne, la conférence traitera aussi de l'expérience tunisienne et de l'Afrique du Sud. «Elle mettra également l'accent sur toutes les questions harmoniques contemporaines qui peuvent être suivies par les systèmes politiques africains», a également souligné l'invité de la radio. Tous les Etats membres de l'Union africaine prendront part à ce séminaire, ainsi que des pays arabes tels que le Koweït et des pays ayant d'autres expériences constitutionnelles, à savoir le Brésil, l'Arménie, la Turquie et l'Indonésie, selon le même responsable. Au cours de son intervention, Bousoltane a évoqué les différentes étapes passées par la Constitution algérienne depuis l'Indépendance et les transformations qualitatives depuis l'année 1989 afin d'y ajouter plus de libertés, d'égalité et de donner plus de clarté sur la gouvernance. Dans ce contexte, il a souligné que la Constitution algérienne se distingue entre autres, par le respect des promesses de la Révolution algérienne qui se sont transformées en constantes dans la création de l'Etat algérien contemporain, tout en respectant les libertés et les droits. Le DG du Centre d'études et de recherches constitutionnelles s'est, par ailleurs, félicité de la démarche initiée par l'Etat algérien à travers l'implication de toutes les acteurs politiques, afin de construire une Constitution consensuelle qui prenne en compte les intérêts supérieurs du pays. La nouvelle Constitution consensuelle sera établie sur la base d'un contrat à terme avec la ratification et l'approbation du plus grand nombre de tendances politiques algériennes. Ce sera, de son point de vue, la meilleure façon d'assurer sa rigueur et son application dans la gestion des affaires du pays.