Le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a exprimé, hier, sa volonté d'aider les jeunes diplômés et porteurs d'idées à l'acte d'entreprendre, affirmant que la relance économique doit être portée par une jeunesse entreprenante. «Nous nous attacherons à créer pour notre jeunesse des conditions pour prendre des initiatives, entreprendre et s'épanouir en réalisant l'Algérie de demain», a indiqué le ministre lors d'une conférence de presse à l'occasion de la célébration de la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat à l'hôtel Hitlon (Alger). Il a fait savoir à cet effet que le gouvernement s'est assigné comme mission de créer les conditions pour mobiliser les jeunes porteurs de projets et leur donner les moyens de réussir, mettant l'accent sur l'importance de l'entrepreneuriat dans la relance économique. «Grâce à l'implication de la jeunesse et de toute l'intelligence existante dans notre pays, nous pourrons nous engager dans les challenges industriels et technologiques qui feront l'industrie de demain», a-t-il dit, ajoutant : «Le capital humain est la clef de réussite et le signe le plus évident de la puissance des nations.» Le ministre a indiqué, en outre, que l'objectif principal de la Semaine mondiale de l'entrepreneuriat est de vulgariser l'esprit entrepreneurial et la création d'entreprises. Organisée par l'association à but non lucratif, Napeo Algeria (Nord Africa Partnership for Economic Opportunities), la Semaine mondiale de l'entreprenariat est célébrée pour la quatrième fois en Algérie. «La campagne de cette année est centrée sur l'écosystème entrepreneurial, dont le développement des filières et l'impact de l'entrepreneuriat dans le développement économique», a précisé le ministre. Pour sa part, Mme Fatiha Rachedi, membre de Napéo, a annoncé que la semaine de l'entrepreneuriat, célébrée mondialement du 17 au 23 novembre, sera prolongée jusqu'au 30 novembre en Algérie. «Cette semaine regroupera, à travers le territoire national, des entrepreneurs locaux, des jeunes leaders, des porteurs de projets, des chercheurs indépendants, des inventeurs d'une vingtaine de wilayas du pays pour créer des synergies et encourager les jeunes talents à l'innovation», a-t-elle précisé. «L'objectif est d'initier 1000 activités pour faire de cet événement un mouvement d'échange, de partage et d'apprentissage autour de la création d'entreprises (PME)», a-t-elle souligné . Un concours de «Start-up challenge» sera organisé au profit des porteurs de projets inscrits dans le cadre d'un atelier de sélection par des jurys nationaux qui désigneront les lauréats dont l'âge ne dépasse pas les 35 ans. Ce concours vise à encourager l'innovation et l'esprit d'entreprise parmi les jeunes afin de dynamiser le développement de l'entrepreneuriat ainsi que l'insertion professionnelle de jeunes créateurs d'entreprises. Un écosystème favorable à l'entrepreneuriat La même responsable a critiqué, en marge de la rencontre, les dispositifs de l'Agence nationale de soutien a l'emploi des jeunes. «Ce dispositif a des insuffisances, car les jeunes bénéficiaires n'ont pas d'encadrement ni de suivi pour aller au bout de leur projet», a-t-elle expliqué, ajoutant : «Les jeunes ont recours à l'Ansej sans une vraie étude de marché, sans être sûre du type d'activité choisi». Mme Rachedi a signalé à ce propos l'urgence de créer un écosystème stable et favorable à l'entrepreneuriat. «Cet écosystème existe à travers les centres de facilitation et des incubateurs, mais il a besoin d'être renforcé car il n'y a pas de vrais investissements dans la phase de lancement de projets ni de préparation de mentorat des porteurs de projets», a-t-elle affirmé. A noter, par ailleurs, que la campagne de l'année dernière a vu l'organisation de 980 événements par 251 partenaires parmi lesquels figurent l'Agence nationale de développement de la PME (Andpme), l'Agence nationale pour la valorisation des résultats de la recherche et du développement technologique (Anvredet), les directions de l'industrie, l'Ansej, l'Angem, les universités, les laboratoires de recherche, les pépinières d'entreprises et les centres de facilitations. Ces activités, qui ont réuni près de 200 000 participants sur les 48 wilayas du pays, ont permis à notre pays d'être nominé au «Top 5» du concours au «Congrès mondial de l'entrepreneuriat» qui s'est tenu en mars 2014 à Moscou. L'Algérie s'est classée à la 4e place après la Grande-Bretagne, l'Allemagne et le Mexique.