Le RND n'a pas encore pris de décision quant à sa participation à la conférence nationale du consensus initiée par le FFS, a révélé hier la porte-parole du parti, Mme Nouara Djaâfar. Affirmant qu'elle est favorable au dialogue, elle pose toutefois la condition du parti : ne pas remettre en cause la légitimité du Président et des institutions, une ligne rouge à ne pas dépasser. «Nous avons tout le temps de nous prononcer sur l'initiative du FFS que nous avons rencontré», a affirmé hier Nouara Djaâfar qui s'exprimait au Conseil de la nation en marge d'une conférence sur le chahid Zighoud Youcef, précisant que la position du RND sera prise dans le cadre des instances du parti. Affirmant que le RND «encourage» ce genre d'initiative, elle assènera : «Nous sommes favorables à tout dialogue à condition de ne pas s'attaquer aux institutions et remettre en cause l'élection de Abdelaziz Bouteflika en avril 2014, donc la volonté populaire». La responsable du RND exprime également son rejet «catégorique» des élections anticipées réclamées par une partie de l'opposition. Pour elle, il est inadmissible de «refaire tout à zéro», car il s'agit aujourd'hui, a-t-elle estimé, d'œuvrer pour «renforcer la démocratie et trouver des solutions aux défis qui attendent le pays», allusion ici à une partie de l'opposition regroupée au sein de l'instance de suivi et de concertation de la CLTD qui réclame des élections anticipées. Estimant que la conjoncture actuelle, notamment par rapport à ce qui se passe aux frontières du pays, exige de la prudence, elle dira : «Nous devons orienter nos efforts vers les grands défis auxquels l'Algérie fait face». Elle fera également remarquer dans le même registre à ces partis «l'échec de l'exportation du printemps arabe en Algérie». Interrogée sur la «réactivation et l'élargissement de l'Alliance présidentielle» prônée par Amar Saâdani, secrétaire général du FLN qui a récemment rencontré les responsables de TAJ et du MPA, Nouara Djaâfar se contentera d'affirmer : «Alliance ou pas, le RND encourage les rencontres entre les partis». Elle expliquera néanmoins que le RND et le FLN partagent beaucoup de points de vue, précisant dans ce registre qu'ils coordonnent souvent leurs actions au sein du gouvernement et du Parlement. «Il n'y a pas de cadre spécifique pour les rencontres», a-t-elle souligné. S'exprimant sur la révision constitutionnelle, Nouara Djaâfar dira qu'elle se fera, mais c'est au président de la République de décider du «timing» et de la manière de la réviser (par voie référendaire ou par voie parlementaire). «Ce n'est pas une question de temps, c'est du ressort du Président», dira-t-elle, ajoutant que son parti est prêt «dans tous les cas de figure». Noura Djaâfar parlera aussi de «la dynamique» au sein du RND qui a organisé plusieurs activités en perspective de la prochaine session du conseil national qui se tiendra «au début de l'année 2015», a-t-elle révélé.