Le Front des forces socialistes (FFS) persiste à vouloir mener à terme son projet de consensus national. Il est vrai que l'état-major du parti a reconnu la complexité de la tâche, mais il n'en demeure pas moins qu'il compte lancer un deuxième round de négociations avec la classe politique. Le premier secrétaire national du FFS affirme que cette initiative s'adresse à tous et sans aucune exclusion. De leur côté, des partis politiques se disent prêts à rencontrer, pour la deuxième fois, la délégation du FFS. C'est le cas du FLN. Son chargé de communication et membre du bureau politique, Saïd Bouhadja, affirme que sa formation n'est pas contre l'idée d'organiser une deuxième rencontre avec la délégation du FFS. D'ailleurs, Amar Saâdani rencontrera, aujourd'hui, une délégation du FFS. « Nous avons toujours privilégié cette voie pour discuter des questions de politique nationale et celles liées à l'avenir de notre pays », souligne Bouhadja, précisant que le FLN est prêt à discuter de tous les sujets sans condition aucune avec la délégation du FFS. Pour lui, les questions ayant trait à la légitimité du président de la République ainsi que la légitimité des institutions de l'Etat et les constantes nationales sont « indiscutables ». Reste que pour Bouhadja, le FLN dispose aussi d'une vision et d'un projet permettant d'aller vers un consensus. La porte-parole du RND, Nouara Djaâfar, abonde dans le même sens soutenant que le parti n'est pas contre le principe d'une deuxième rencontre de concertation avec le FFS pour approfondir le débat en vue de parvenir aux solutions adéquates aux problèmes que rencontre le pays. « Au RND, les portes du dialogue sont toujours ouvertes à tous les partis politiques », indique-t-elle. Mme Djaâfar précise, toutefois, que le dernier mot revient au secrétariat national qui prendra la décision une fois l'invitation du FFS reçue. Comme pour le FLN, le RND n'ira pas à ce dialogue sans garde-fous : la légitimité du chef de l'Etat et celle des institutions. Au Mouvement de la société pour la paix (MSP), on est tout aussi ouvert à un second round de dialogue avec cette condition. « Pour peu que le FFS apporte quelque chose de nouveau », dira le vice-président du parti, Naâmane Laouar. « Mais, il se trouve, ajoute-t-il, que le FFS n'a rien apporté de nouveau jusque-là ». Selon lui, il faut un dialogue constructif et responsable qui aboutisse à une transition démocratique. Pour lui, le problème n'est pas celui des partis politiques, mais du pouvoir en sa qualité de premier partenaire concerné par le dialogue. « Le pouvoir, explique-t-il, se doit de donner des signes de bon sens et de disponibilité à discuter, à changer les choses ». Or, « le pouvoir en place ne donne aucun indice sur sa volonté de dialoguer », martèle-t-il. A partir de là, observe-t-il, toute initiative de dialogue n'aura aucun sens. « C'est une perte de temps », estime-t-il. Du côté de TAJ, Nabil Yahiaoui, son chargé de communication, n'a pas omis d'afficher son soutien à l'initiative du FFS. « Nous soutenons le projet de consensus du FFS. Nous sommes d'accord avec cette initiative », réaffirme-t-il. Il ajoute que le parti ne trouve pas d'inconvénients à la tenue d'une deuxième rencontre entre les deux partis. Concernant la tenue de la conférence nationale du consensus, il précise que la décision d'y prendre part n'est pas encore abordée au sein du parti.