La destruction d'un des temples de la cité antique de Tadmor (Palmyre) en Syrie, par l'organisation terroriste autoproclamée «Etat islamique» (EI) est un «crime de guerre» et ses «auteurs devront répondre de leurs actions», a dénoncé lundi la directrice générale de l'Unesco. «J'appelle la communauté internationale à rester unie contre cette épuration culturelle récurrente», a déclaré la directrice générale de l'UNESCO, Irina Bokova dans un communiqué. La majeure partie du temple de Baalshamin, érigé à partir de l'an 17 et classé au patrimoine mondial de l'humanité, a été detruite à l'explosif, selon l'Unesco qui a précisé que sa «cella», ou partie intérieure, a été sérieusement endommagée et les colonnes qui l'entouraient se sont effondrées. La semaine dernière, les terroristes de l'EI avaient décapité l'ancien chef des Antiquités de Palmyre, Khaled al-Assaad, 82 ans, a rappelé Mme Bokova, pour qui la destruction de Baalshamin est donc «un nouveau crime de guerre et une perte considérable pour le peuple syrien et l'humanité». Les terroristes de l'EI considère les oeuvres religieuses préislamiques, notamment les statues, comme de l'idolâtrie. En Syrie, plus de 300 sites historiques ont été endommagés, détruits ou pillés au cours des quatre dernière années, selon l'ONU.