On a remarqué, ces derniers temps, que des responsables de fédération sportive se permettaient de ne pas suivre les directives du ministère de la Jeunesse et des Sports. La retenue observée par ce dernier s'explique. En effet, des présidents de fédération sportive ont compris que, par les temps qui courent, il est devenu difficile à un organisme gouvernemental d'interférer dans les affaires de ces fédérations. La raison ? Elle vient du fait que, de nos jours, les fédérations internationales, auxquelles sont affiliées les fédérations nationales sont pointilleuses lorsqu'il y a ingérence de la part d'une institution gouvernementale dans les affaires de celles-ci. On a vu comment la Fédération internationale de handball a réagi quand la direction de la fédération qui gère ce sport en Algérie avait été mise à l'écart non pas par son assemblée générale mais par les institutions de l'Etat. Il y a quelques années, l'athlétisme algérien avait connu le même scénario avec sa Fédération internationale. On n'oubliera surtout pas l'épisode du football en 1996 lors que la Fifa avait refusé la suspension des membres du bureau fédéral de la FAF par le MJS et n'avait pas reconnu le président et le bureau fédéral qui avaient été élus par la suite. Aujourd'hui, des présidents de Fédération sportive algérienne se permettent des privilèges que la loi ne leur octroie pas parce qu'ils se savent protégés par les instances sportives internationales. Mais ces dernières disent qu'un Etat a, parfaitement, le droit de contrôler l'utilisation de l'argent qu'il verse à ces fédérations nationales et qu'il est, également, dans son droit d'aller en justice s'il estime qu'il y a eu des pratiques illégales de leur part. Il reste, aussi, l'action des assemblées générales mais celles-ci sont très timides en matière de contrôle. On pense que cela va changer et que le rôle de ces assemblées générales va être plus efficace à l'avenir. En effet, le nouveau décret sur les fédérations sportives, que celles-ci doivent adopter avant la fin de cette année, indique que le vote pour les bilans moral et financier auront, désormais lieu à bulletin secret et que ni le président de la fédérationvni les membres du bureau fédéral ni le trésorier de la fédération ne participent à ce scrutin.