Faciliter l'accès au foncier industriel est déterminant pour la réussite de la transition économique. Hier, le président du FCE a plaidé pour l'ouverture du capital des sociétés de gestion des zones industrielles car étant des sociétés par actions. Le président du FCE, qui a ainsi clôturé, hier, sa tournée à l'ouest du pays, a estimé que l'ouverture du capital des sociétés de gestion des zones industrielles «serait une opportunité remarquable de construire un puissant partenariat public-privé au bénéfice de l'économie nationale». Le FCE qui se veut précurseur dans ce domaine, envisage, aux dires d'Ali Haddad, de lancer dans les mois à venir la réalisation et l'aménagement d'un projet pilote de parc industriel qui répondra aux normes internationales. Et d'appeler, dans le même ordre d'idées, à la mise en place d'un système de gestion opérationnel des zones industrielles ainsi que pour le partenariat public-privé autrement dit «algéro-algérien». «Nous pouvons tout aussi bien nous inspirer de certains pays émergents en créant des zones franches, notamment pour les activités à fort potentiel, telles que les technologies de l'information et de la communication et de l'agro-industriel», a-t-il noté. Certaines mesures prises notamment dans le cadre de la LFC 2015 sont à encourager selon le président de la plus grande organisation patronale du pays. «La LFC 2015 a institué la concession au gré à gré des terrains relevant du domaine privé de l'Etat, désormais autorisée par arrêté du wali. Le ministre de l'Industrie et des Mines a annoncé dernièrement le lancement de la réalisation des premiers parcs industriels pour le dernier trimestre 2015. Ce sont des décisions que nous encourageons vivement car elles s'inscrivent en droite ligne avec nos propositions», a-t-il soutenu. «Nous sommes un parti du travail» Par ailleurs, Ali Haddad a saisi l'occasion de l'inauguration du bureau du FCE à Mascara pour répondre aux attaques dont font l'objet les chefs d'entreprise, notamment ceux du FCE. «On ne fait pas de politique. Nous ne sommes pas un parti politique, mais un parti du travail», a-t-il indiqué. Regrettant les diatribes itératives formulées à son encontre par «quelques-uns dont le nombre ne dépasse pas les doigts d'une seule main», le patron des patrons répète à ceux qui sont rapides à la détente que son organisation est «apolitique» et travaille absolument pour faire sortir l'économie algérienne de sa dépendance des hydrocarbures, via notamment l'émergence des grandes entreprises créatrices de valeur ajoutée et de richesse. «On n'a jamais empêché qui que ce soit de parler ou d'émettre des avis, mais nous demandons uniquement des preuves de leurs suspicions», a-t-il souhaité. Et de souligner au passage que l'autre drame de l'Algérie est que «n'importe quelle personne qui connaît deux mots se prend pour le ‘gérant' de ce pays», avant de rendre, dans la foulée, un vibrant hommage au président de la République : «Bouteflika est le président de la République qui gère le pays et qui nous a montré le bon chemin.» Ne restant pas là, l'hôte de Mascara s'est même interrogé sur la «valeur ajoutée de ce genre de discours qui se tient depuis 25 ans». «Il faut couper avec le passé. Ce qui s'est passé est passé», a-t-il suggéré, se félicitant, plus loin, d'avoir désormais une administration à l'écoute des entreprises. «Nous n'avons pas peur, car l'administration nous facilite désormais la tâche», a-t-il indiqué. Il est utile d'indiquer, en outre, que le président du FCE a installé, hier après-midi, le délégué de la wilaya de Relizane.