Le président du FCE a installé, hier, en présence du wali d'Oran et des membres de l'APW ainsi que du président de la Caci, Laïd Benamor, le bureau d'Oran de l'organisatin patronale. Ce dernier est présidé par Djillali Benahmed. Le FCE devra inaugurer, demain à Tlemcen, son université d'été qui durera deux jours. Ce périple à l'ouest du pays se terminera par l'installation des délégués au niveau des wilayas de Tlemcen, Mascara et Relizane. Ali Haddad a déclaré qu'il « ne peut y avoir de croissance économique durable dans notre pays sans l'entreprise, sans la mobilisation de toutes nos capacités. » Notre pays possède « d'immenses ressources, de grandes potentialités, matérielles mais aussi et surtout humaines », a-t-il ajouté. Il citera l'exemple de la région d'Oran qui, avec ses divers investissements dans la pétrochimie, l'industrie, la sidérurgie et la mécanique, constitue, aujourd'hui, « un pôle industriel » en plein essor, ce qui suscite l'intérêt du FCE. Profitant de la commémoration du dixième anniversaire de l'adoption de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Haddad a estimé que « c'est en temps de paix que l'on peut bâtir, construire le développement ». Il a évoqué ensuite son « plaidoyer pour l'émergence de l'économie algérienne » que des experts avaient élaboré et qui avait été remis aux autorités en juillet dernier. Ce document soulignait, notamment, la nécessité d'introduire « une réforme profonde de l'administration », sa modernisation pour qu'elle devienne « un interlocuteur » qui accompagne les chefs d'entreprise, qui conseille les investisseurs, et non un appareil « sclérosé qui bloque les initiatives ». Le FCE se félicite, cependant, des mesures déjà prises par le gouvernement dont celles qui ont trait à la réforme qui a touché l'Agence de promotion des investissements (Andi), la gestion du foncier dévolue aux walis qui pourront, ainsi, céder les terrains relevant du domaine privé de l'Etat selon la formule du gré à gré, la dépénalisation de l'acte de gestion, une mesure qui vient d'être promulguée dans le sillage de la loi de finances complémentaire pour 2015. Cette dernière mesure permet, aujourd'hui, « sans suspicion », aux opérateurs publics et privés de monter des projets de partenariat entre eux. Haddad a souhaité que d'autres mesures encore puissent « aboutir progressivement par le biais de décisions courageuses et porteuses d'avenir pour l'entreprise ». Le patron du FCE a souligné le développement fulgurant de la région d'Oran qui devient, ainsi, un véritable pôle industriel avec des projets divers. « Ils peuvent être une opportunité pour nos PME, moyennant des mesures incitatives de la part de l'Etat, pour améliorer le taux d'intégration dans le secteur », a-t-il souligné. « Nous ne faisons que revendiquer l'application de l'article 37 de la Constitution qui consacre le droit d'investir », a ajouté le président du FCE. « Réfléchir à une stratégie de développement pour les 30 années à venir » Selon lui, « les entreprises algériennes ont la capacité d'affranchir le pays du statut de mono-exportateur ». Pour cela, « nous devons réfléchir à une stratégie de développement pour les 30 années à venir », a-t-il affirmé. Haddad a également plaidé pour la réhabilitation des entreprises déstructurées et en difficulté du fait de la perte de change. « Elles étaient seules, quand les caisses de l'Etat étaient vides, à soumissionner pour les projets d'infrastructures », a-t-il rappelé. Ces entreprises « méritent d'être remises sur pied », a-t-il indiqué. Pour le FCE, la situation de l'Algérie, dans sa phase de transition, requiert « un comité de pilotage qui aura à gérer les grands projets et ce, dans l'optique d'une diversification de notre économie et de nos exportations hors hydrocarbures ». Haddad fait d'autres propositions, notamment la création d'un super-ministère qui regroupera les finances, le commerce et l'industrie et ce, pour pouvoir avoir affaire à un seul interlocuteur dans les démarches liées à la promotion des investissements. Plusieurs investisseurs, membres du FCE, ont profité de l'occasion pour poser les problèmes et contraintes qu'ils rencontrent avec les autorités portuaires, la douane, le fisc, les banques et l'administration publique d'une manière générale.