Youcef Belaïli n'en a pas fini avec les déboires. Suspendu deux ans de toute compétition nationale ou internationale par la Confédération africaine de football pour avoir été contrôlé positif à un produit dopant lors d'un match de Coupe d'Afrique avec son club, l'USM Alger, il vient d'apprendre qu'il est convoqué, ce mardi, par la commission de discipline de la Ligue du football professionnel pour avoir été, de nouveau, contrôlé positif à un produit dopant lors du match de Ligue 1, CSC-USMA du 19 septembre dernier. Quand la CAF avait annoncé qu'il avait été suspendu deux ans, nous avions dit, dans ces mêmes colonnes, que son affaire n'était pas terminée puisque le nouveau code mondial antidopagec en vigueur depuis janvier dernier, indique que toute prise de substance interdite de manière intentionnelle n'était plus sanctionnée par une suspension de deux ans mais de quatre ans. C'est à ce titre que le cycliste algérien Hichem Chaabane, lui aussi dopé, suspendu une première fois à 18 mois, a vu cette sanction élevée à quatre ans après appel de la Commission nationale antidopage. En ce qui concerne le football, la FIFA a saisi, en décembre dernier, toutes les associations qui lui sont affiliées, dont la CAF et la FAF, par un courrier dans lequel elle indiquait qu'elle adoptait le nouveau code mondial antidopage qui prévoit une suspension de quatre ans pour toute violation des règles antidopage et non plus deux ans. Cela veut dire que la FIFA mais aussi l'Agence mondiale antidopage (AMA), étaient susceptibles de faire appel de la suspension de deux ans que la CAF a infligée à Belaïli pour demander qu'elle soit portée à quatre ans. Il savait qu'il avait été déjà contrôlé Voilà que le joueur de l'USM Alger est pris dans les filets de la commission antidopage de la FAF lors d'un match du championnat de Ligue 1. Entendu par la commission fédérale médicale de la FAF, il a admis les faits et renoncé à l'analyse du deuxième échantillon de prélèvement. Il en avait fait de même pour le contrôle positif du match de Coupe d'Afrique. En agissant de la sorte, le joueur espère qu'il y aura clémence à son égard conformément aux dispositions de l'article 23 du règlement antidopage de la FIFA qui indiquent que la peine sera réduite de moitié (donc de quatre à deux ans) en cas d'aveu de la part de l'athlète incriminé. Belaïli est d'autant moins excusable qu'il s'est dopé une deuxième fois alors qu'il avait subi un premier contrôle lors d'un match de Coupe d'Afrique. En effet, la confrontation de Ligue des champions d'Afrique, à savoir celle de l'aller contre le MC El Eulma, à la suite de laquelle il avait été tiré au sort, a eu lieu le 24 juillet 2015. Sachant qu'il risquait d'être contrôlé positif, Belaïli aurait dû se garder de retomber dans le piège du dopage une seconde fois, même à titre récréatif. Or, deux mois après le match contre El Eulma, il a été tiré au sort lors d'un match de championnat de Ligue 1 contre la CS Constantine et a subi un nouveau contrôle. Ce dernier s'est avéré, également, positif d'où la menace de voir sa suspension de deux ans être portée à quatre. L'article 24 du règlement antidopage de la FIFA (qui est celui de la FAF) portant sur les violations multiples indique en son alinéa b que : «Si, après avoir imposé une sanction pour une première violation des règles antidopage, la FIFA découvre des faits concernant une violation des règles antidopage par le joueur ou l'autre personne survenue avant la notification de la première violation, la FIFA imposera une sanction additionnelle en fonction de la sanction qui aurait pu être imposée si les deux violations avaient été sanctionnées au même moment.» Suspendu, Belaïli est interdit de toute compétition officielle ou amicale. Il n'a même pas le droit de s'entraîner avec n'importe quel club ou d'utiliser les moyens de ce dernier (article 29 du règlement antidopage de la FIFA). Il ne peut le faire qu'à compter des deux derniers mois de sa période de suspension. Enfin, sur le plan financier le même article 29 précise : «Les associations membres refuseront d'accorder certains, voire la totalité, des avantages liés au statut de joueur, notamment l'aide financière, dont jouissait cette personne.»