La coopération algéro-française dans le domaine des médias, de l'audiovisuel et de la presse a fait l'objet de discussions approfondies entre la ministre de la Culture française, Fleur Pellerin, et le ministre de la Communication, Hamid Grine. En visite de deux jours à Alger, à l'occasion du Salon international du livre d'Alger, où la France est l'invité d'honneur pour la 20e édition du Sila, Fleur Pellerin a rappelé la volonté de la France de renforcer la coopération entre les deux pays dans le secteur de la communication. «L'Algérie et la France ont établi une "feuille de route" visant à renforcer leur coopération dans le secteur de la communication», a-t-elle fait savoir. Plus précise, la ministre française a parlé notamment de la question de la formation des journalistes qui se trouve au cœur de cette coopération. «Nous avons (avec Grine NDLR) évoqué beaucoup de sujets sur la question des médias, de l'audiovisuel et de la presse et je pense que nous allons pouvoir, à nouveau, renforcer notre coopération en matière de formation des journalistes que ce soit dans les médias écrits ou audiovisuels», a-t-elle indiqué. A l'issue de l'entretien qu'elle a eu jeudi avec Hamid Grine, Fleur Pellerin a ajouté : «Nous avons pour les prochains mois une feuille de route assez dense et j'en suis ravie car je pense que nous avons beaucoup à faire dans le domaine de la communication.» Dépasser les échecs passés Les premiers accords de coopération dans le secteur de la communication entre les deux pays ne datent pas d'hier. En 2013 déjà, plusieurs accords d'entente ont été signés sans toutefois connaître un aboutissement concret sur le terrain. Le ministère de la Communication, alors chapeauté par Abdelkader Messahel, avait signé plusieurs accords avec ses homologues français relatifs à la formation des journalistes. Outre la formation, d'autres aspects non moins importants de cette coopération ont touché aux domaines de la coproduction et la codiffusion entre la télévision algérienne et la Radio nationale avec leurs partenaires français. Idem. Sur ce plan aussi la matérialisation de ces accords n'a pas connu de réels aboutissements. D'ailleurs, Abdelmalek Sellal n'a pas manqué de le rappeler lors de l'inauguration du Sila, mercredi, à Marie-Christine Saragosse, directrice de l'audiovisuel extérieur de la France (AEF). «Vous les critiquez (la télévision algérienne), c'est normal qu'ils annulent l'accord qui était prévu», a-t-il lancé. Sur une nouvelle base de coopération L'Algérie et la France, selon la ministre de la Culture Fleur Pellerin, auront donc à l'avenir beaucoup à partager dans les secteurs des média écrits ou audiovisuels. La numérisation des archives est aussi un autre sujet sur lequel la France est prête à mettre son expertise au profit de ses partenaires algériens. La ministre française a, dans ce sens, fait part de l'amorce de négociations entre l'Institut français de l'audiovisuel et la partie algérienne. Pour sa part, le ministre de la Communication, Grine, a indiqué que son entretien avec Pellerin avait porté sur «la synergie, la complémentarité et l'image de l'Algérie en France, qui est un sujet très important pour le ministère de la Communication». «La rencontre a été fructueuse et féconde et j'espère qu'elle aboutira à des projets en commun», a-t-il conclu.