Une enveloppe de 100 milliards de centimes a été dégagée par la commune d'Alger-Centre pour la réhabilitation des immeubles vétustes. Ce chiffre a été dévoilé hier par Hakim Bettache, le président d'APC d'Alger-Centre dans un entretien qu'il nous a accordé. Le premier responsable de la commune a indiqué que 557 immeubles d'habitation sont classés «orange 3 et 4», c'est-à-dire qu'ils nécessitent des travaux et réparations «rapidement». En effet et selon lui, ces habitations ont été intégrées dans le programme de réhabilitation du vieux bâti lancé par la wilaya d'Alger. «Le programme de rénovation de 557 immeubles dans les quartiers d'Alger-Centre a été ficelé. La réhabilitation porte sur la réfection de l'étanchéité et de la toiture, la consolidation des cages d'escalier, le ravalement des façades et la restauration du plancher, suivant l'état de chaque immeuble concerné par cette opération», a détaillé le maire d'Alger-Centre. Notre interlocuteur ajoutera qu'il y a sept immeubles ou résident pas moins de 55 familles classés «rouge» par les services du CTC. «Les dossiers des locataires ont été étudiés et validés par l'APC et la commission de la daïra. Il nous reste juste la validation des services de la wilaya d'Alger», dira-t-il. Hakim Bettache a également affirmé que la nature des travaux de réhabilitation et les sites sont au choix des communes. «L'exécution des travaux est à la charge de la Direction de l'aménagement et de la restructuration des quartiers (Darq)», poursuit-il. En dehors de la participation des APC, la Darq dispose de son propre programme, qui porte sur la réfection de 565 immeubles (11 049 logements) répartis en 38 sites (quartiers) situés dans 21 communes de la wilaya. Interrogé sur le début des travaux de rénovation des 557 immeubles d'Alger-Centre, Bettache a indiqué que la Darq l'avait assuré que le projet sera lancé dans les meilleurs délais. Cette étude avait porté sur un parc de 13 690 immeubles (78 445 logements) répartis sur les 14 communes du centre d'Alger. Les projets de réhabilitation des immeubles se trouvant sur les grands boulevards du cœur de la capitale sont financés par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville. Ceux des quartiers sont à la charge de la Darq, sur le budget de wilaya ou des APC. Le P/APC d'Alger-Centre ajoutera qu'il essaie avec son exécutif de «redonner vie à une capitale entrée en léthargie». La quasi-totalité des immeubles retenus dans ce plan de réhabilitation sont appelés à connaître des travaux de ravalement des façades complètement dégradées, à cause de l'absence d'entretien. Bettache a indiqué qu'une fois ces travaux achevés, habitants et visiteurs pourront à nouveau contempler une capitale qui a repris «des couleurs» et ses anciennes formes «architecturales». S'agissant du plan de circulation, le maire a précisé que deux institutions y sont habilitées. Il s'agit de la daïra de Sidi M'hamed dont Bettache est aussi membre de la commission ainsi que la wilaya. Par ailleurs, le maire encouragera «vivement» les 23 terrasses de café et autres restaurants à assurer le Wifi au niveau de ces lieux. «Les responsables des terrasses ont tendance à supprimer la connexion alors qu'elle est incluse dans le programme», poursuivant que le programme «Wici», lancé avec Algérie Télécom, couvrant l'Université d'Alger et les grands boulevards, se poursuit toujours. Par ailleurs, le nouveau plan dénommé «wifi libre» a été installé le 1er novembre 2015 au niveau du jardin «Sofia» et ce, après réhabilitation de ce dernier. A notre question sur les salles de cinéma abandonnées ou qui diffusent des films piratés, il dira que ces établissements appartiennent à des privés. «Ces salles de cinéma n'ont pas de bobinage car le coût du signal et du numérique dépasse les 500 millions de centimes. Ces gens-là ne peuvent pas se le procurer. Ils se rabattent sur les CD à 200 DA et vendent le ticket d'entrée à 20 DA, ce qui est interdit par la loi. Nous allons essayer de les récupérer par voie de justice». Hakim Bettache confiera que quatre salles de cinéma appartenant à l'APC ont été récupérées et réhabilitées alors que les autres salles, à savoir Debussy, Algeria, ABC et Casino «fonctionnent avec des bobinages de 35 mm. Donc, il n'y a pas de piratage à ce niveau». Le P/APC annonce l'introduction «pour bientôt», «du numérique dans les salles de cinéma».