Ayant cumulé diverses fonctions dans l'enseignement, professeur de français puis inspecteur de l'enseignement fondamental et actuellement inspecteur de l'éducation nationale, Mohamed Zeggane raconte avec brio sa périlleuse aventure littéraire. Chevronné dans le domaine de l'enseignement, il maîtrise la langue de Voltaire avec talent. En fin observateur, il décrit la société kabyle avec ses us et coutumes qui font son identité. Attaché aux valeurs sociales, il narre la vie dans cette belle contrée aux paysages enchanteurs. Dans cet entretien, il avoue la difficulté d'être édité mais ne se départit pas de sa passion et de son enthousiasme pour l'écriture. Avec ses deux romans Un quart de siècle et Altruiste paru aux éditions Dalimen, ce professeur entame avec virtuosité son incursion dans le monde littéraire. Le Temps d'Algérie : Comment avez-vous investi le registre de l'écriture ? Mohamed zeggane : J'ai commencé par mon premier roman Un quart de siècle, qui se focalise sur ma vie. J'ai eu beaucoup de mal à me faire éditer. Le responsable d'une maison d'édition qui a pignon sur rue m'a dit que s'il l'éditait, ce serait inévitablement la fermeture pour lui. J'ai toujours voulu écrire, d'autant que j'apprends aux enfants à lire et à écrire. J'ai à mon actif quarante années dans l'éducation. Je suis venu à l'écriture par besoin d'expression. J'avais envie d'exprimer mes sentiments et mon parcours dans un roman. Quels sujets abordez-vous dans vos romans ? Dans le premier, ce sont 25 ans de ma vie, celle d'un fils de chahid, où je consigne mes joies, mes peines, et mes préoccupations. Dans le second livre Altruiste, c'est un hommage à tout homme qui donne tout pour son pays. Dans ce roman, j'ai évoqué la vie de mon beau-père. Votre avis sur le 20e Sila. C'est mon troisième SILA et je le trouve de bon augure. Il y a beaucoup de visiteurs et une grande variété d'ouvrages. Vos projets ? Ce sont deux romans en cours d'élaboration. L'un relate la vie de mon village Tadertt et l'autre se circonscrit au rêve algérien comme le Dream américain en faisant référence à ces personnes qui réussissent sans faire d'études (illettrés). Entretien réalisé