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«Le journaliste est l'historien de l'instant»
Débats au 19e salon international du livre d'Alger
Publié dans El Watan le 02 - 11 - 2014

Des journalistes et auteurs ont débattu au 19e Salon international du livre d'Alger (SILA), du rapport entre l'écriture de presse et la littérature.
L'actualité peut-elle être une source pour un homme de lettres ? Evidemment oui. Mais comment ? Le débat a été ouvert, jeudi, à la salle de conférences du Palais des expositions des Pins maritimes, à la faveur du 19e Salon international du livre d'Alger (SILA), qui se déroule jusqu'au 8 novembre. Hocine Mezali, Bouziane Benachour, Rochdi Redouane et Ahmed Saadawi (Irak) ont évoqué leur
expérience avec l'écriture. Abderrazak Boukeba, qui a modéré le débat, a, dès le début, évoqué la relation pouvant exister entre «les deux consciences», médiatique et littéraire.
Un vaste débat. Bouziane Benachour, qui dirige actuellement le quotidien El Djoumhouria à Oran, a rappelé qu'avant de rejoindre le monde de la presse, il faisait partie de la famille du théâtre. «J'appartiens toujours à cette famille. Avant d'écrire des articles ou des romans, j'ai d'abord écrit des pièces. Le théâtre m'a donné l'appétit pour poursuivre l'écriture dans les journaux. Mon intérêt pour la littérature s'est exprimé quelque peu tardivement. Mon premier roman est apparu en 1998. Je me suis rendu compte que l'espace d'un journal ne me suffisait pas pour écrire sur la période des troubles des années 1990. Il me fallait raconter tout cela, sans être historien ou sociologue, dans un roman», a souligné Bouziane Benachour, qui vient de publier aux éditions ANEP le roman Kamar ou le temps abrégé. «Un roman inspiré d'un reportage que j'ai effectué à Tissemsilt il y a quelques années. C'est une histoire bâtie sur un fait réel, mais toute la place est laissée à l'imagination du romancier», a-t-il dit, évoquant son attachement à l'écriture réaliste.
Selon lui, la pratique journalistique aide le romancier dans l'écriture, en ce sens que cela lui donne une certaine souplesse. Ahmed Saadawi, qui a décroché le prestigieux prix Booker Prize pour son dernier roman Frankenstein à Baghdad, a estimé que la presse a «rafraîchi» quelque peu la langue. «Même si la langue médiatique est de moindre qualité que celle des textes littéraires, elle reste plus vivace. Le journaliste est comme le pianiste, il doit pratiquer quotidiennement la langue. La langue de la presse est celle de la réalité, celle des romans va au-delà de la réalité. Le texte journalistique est celui du commentaire, le texte littéraire de l'image. D'où, parfois, le glissement de certains romans arabes actuels vers le reportage journalistique où l'on trouve plus de commentaires qu'autre chose», a regretté Ahmed Saadawi, qui est également scénariste et poète.
Hocine Mezali, qui a rejoint la famille de la presse en 1962, en écrivant dans L'ouvrier algérien, a, pour sa part, relevé que l'événement inspire le journaliste. «Le journaliste n'est pas un juge. Il constate et rapporte les faits. Pas de commentaires (…). Il est normal qu'un journaliste, à la fin de sa carrière, écrive des livres, aboutisse à la littérature. Il doit capitaliser son expérience», a relevé Hocine Mezali, auteur, entre autres, de Alger, 32 siècles d'histoire.
L'accès à la littérature est, selon lui, une preuve de maturité. «L'écriture littéraire ou journaliste exige beaucoup de travail. Pas de paresse», a-t-il appuyé. Abderrazak Boukeba a invité Hocine Mezali à écrire ses mémoires pour raconter sa longue expérience journalistique. «Ecrire la poésie est un acte individuel. Ecrire dans la presse est un acte collectif. On écrit pour un lecteur qui ne s'intéresse pas à votre état d'âme, on lui donne de l'information. Pour le poète, cela comporte un risque : perdre son individualité, sa subjectivité.
La relation avec l'écriture peut changer. On va écrire pour plaire à l'autre», a relevé Roshdi Redouane, auteur d'un recueil de poésie, 33, et d'un récit sur la chute du régime d'El Gueddafi en Libye en 2011, Rixos 1139. «Ecrire sur un événement politique majeur avec un style littéraire permet de réhabiliter quelque peu la part de subjectivité. En arrivant à Tripoli, je ne pensais pas que j'allais écrire un livre. Le journaliste est l'historien de l'instant, comme a dit Camus», a-t-il noté.
Pour Rochdi Redouane, le roman permet également une certaine écriture sur les grands événements historiques. «L'écriture journalistique est elle-même une création. Et je ne crois pas trop à l'objectivité dans cette écriture», a souligné, de son côté, Bouziane Benachour. Les journalistes algériens, selon Abderrazak Boukeba, n'écrivent pas de livres sur des faits liés à l'actualité et ne réalisent que rarement des livres-entretiens.


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