Les villages agricoles sociaux (VAS) de la wilaya ont perdu leur charme d'antan. Le VAS Omar, dans la commune de Bordj Ménaïel, s'est drastiquement dégradé. La route principale y menant est dans un état de dégradation avancée. Les automobilistes éprouvent d'énormes difficultés pour rejoindre leur destination. De même, les transports de voyageurs se font rares en raison de l'impraticabilité de la route. Les habitants endurent un vrai calvaire avant de rejoindre le chef-lieu communal pour travailler ou étudier ou tout simplement faire leurs courses. Comme dans la plupart des VAS, les ruelles sont en piteux état. En période hivernale, c'est la boue partout, pas un endroit où mettre les pieds. «En période de pluie, les gens préfèrent rester chez eux», tempête un habitant qui dénonce le bricolage des travaux d'aménagement menés récemment. La bâtisse qui fait office de hammam se dégrade et risque de s'effondrer à n'importe quel moment. Pis encore, l'édifice est squatté par une famille. Les enfants n'ont pas d'espace où jouer, l'unique espace vert et aire de jeux a été détruit afin de réaliser une infrastructure publique. «Il y a quelque temps encore, nous disposions de toutes les infrastructures nécessaires pour une vie normale. Il ne reste plus qu'une cafétéria pour rassembler les gens», nous dira un sexagénaire. Même situation au niveau du VAS de Chabet El Ameur qui se dégrade devant l'inertie des autorités locales qui ne daignent pas lever le petit doigt afin de réhabiliter ces cités chères au président défunt Boumediene. Ce village n'est pas encore doté d'une infrastructure de santé. Les habitants se déplacent au chef-lieu communal pour une simple injection. Le transport de voyageurs se fait rare. Faute de CEM, les collégiens doivent rallier les établissements du chef-lieu de wilaya pour étudier. L'APC n'a pas mis de transport scolaire à leur disposition. Au village agricole de Boumraou, dans la commune de Naciria, les habitants ne cessent de réclamer l'amélioration de leur quotidien, en vain. Dans la majorité des villages agricoles de la région, on trouve rarement les traces des bibliothèques et autres hammams qui faisaient partie lors de leur inauguration durant les années 1970, des infrastructures à même d'améliorer les conditions de vie des villageois. Le village Laâbid, aux Issers, est occupé depuis plusieurs années par des gardes communaux.