L'attentat contre un bus de la sécurité présidentielle qui a fait au moins 13 morts et 20 blessés, dont trois grièvement, à l'avenue Mohammed-V, près du boulevard Bourguiba, en plein centre de Tunis, l'état d'urgence à nouveau décrété et le couvre-feu mis en place de 21h à 5h du matin, remettent la Tunisie dans l'ambiance du terrorisme. L'explosion qui s'est produite vers 17h15 sur l'avenue Mohammed-V, l'un des grands axes de la capitale tunisienne, non loin du ministère de l'Intérieur, tuant 12 membres de la sécurité présidentielle (la treizième victime n'ayant pas encore été identifiée, a annoncé un responsable du ministère), a suscité de nouveau l'inquiétude chez le peuple tunisien. Selon le porte-parole de la Présidence, il s'agit bien d'un «attentat terroriste à l'explosif», sans donner plus de précisions sur le mode opératoire. Selon l'agence de presse Reuters, qui cite une source proche de la Présidence, un kamikaze qui se trouvait dans le bus se serait fait exploser. Ce nouvel attentat qui survient en plein Festival international de cinéma (les Journées cinématographiques de Carthage (JCC)) dans le centre de la capitale n'est, malheureusement pas le premier. Le 6 février 2013, l'opposant Chokri Belaïd est assassiné, provoquant une crise politique et la chute du gouvernement dirigé par Ennahda. Mohamed Brahmi, député de l'opposition, est assassiné le 25 juillet 2013. Des extrémistes ralliés à l'organisation terroriste Daech ont par la suite revendiqué ces assassinats. En mai 2013, une attaque est perpétrée contre le ministre de l'Intérieur. Quatre policiers sont tués le 28 mai dans un assaut contre le ministre de l'intérieur. Cette attaque est revendiquée par Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) en juin. Quinze soldats sont tués après un assaut terroriste à l'heure de la rupture du jeûne pendant le Ramadan, sur le mont Chaambi. Un attentat, revendiqué par Daech, contre le Musée du Bardo, à Tunis, provoque la mort de 21 touristes étrangers et d'un policier tunisien le 18 mars. Les touristes à nouveau visés par Daech dans un hôtel à Sousse, en juin 2015. Un attentat contre l'hôtel Riu Imperial Marhaba à Port El-Kantaoui près de Sousse, à 140 km au sud de Tunis, fait 38 morts dont un grand nombre de Britanniques. Cet attentat terroriste est revendiqué par Daech. L'état d'urgence est décrété pour faire face à un «danger imminent». Le 5 novembre, les autorités tunisiennes annoncent que plusieurs dizaines de Tunisiens ont été enlevés dans l'ouest de la Libye par des hommes armés pour obtenir la libération d'un Libyen détenu en Tunisie. Une explosion dans un bus de la sécurité présidentielle fait 12 morts en plein Tunis le 24 novembre 2015. La Tunisie compte plusieurs milliers de ses ressortissants dans les rangs des organisations terroristes Daech et Djabhat El Nosra, filière d'Al Qaïda, en Irak, en Syrie et en Libye depuis 2011. Ils seraient 3000 extrémistes tunisiens dans les rangs de Daech et de Djabhat El Nosra en Syrie et en Irak. Daech revendique l'attentat de Tunis L'organisation terroriste Daech a revendiqué hier en fin d'après-midi l'attentat perpétré à Tunis visant la sécurité présidentielle. L'attaque, qui a coûté la vie à 12 agents de la garde présidentielle, s'est produite mardi à l'avenue Mohammed-V, l'un des plus importants axes de la capitale tunisienne. L'auteur de l'attaque est un Tunisien, identifié comme Abou Abdallah Al Tounissi et muni d'une ceinture d'explosifs, qui s'est introduit dans le véhicule et «s'est fait exploser», selon un communiqué diffusé hier sur des comptes extrémistes. Vingt agents ont été blessés dans l'attaque, dont au moins un grièvement, selon le ministère tunisien de la Santé.