L'un des problèmes dont souffrent les automobilistes algérois n'est autre que celui de l'absence de l'éclairage public au niveau d'une grande partie des routes et autoroutes de la capitale. Même si le centre de la capitale à l'instar des grands boulevards demeure illuminé, il n'en demeure pas moins que nombreux sont les chemins communaux et les routes de wilaya qui demeurent dépourvus d'éclairage publics. Cette situation suscite des inquiétudes chez les automobilistes empruntant ces axes routiers. Même les grands axes nouvellement ouverts à la circulation routière ne sont pas dotés d'éclairage. C'est le cas par exemple de la deuxième rocade sud qui relie Zéralda, Bou Ismaïl vers Dar El Beida puis vers l'aéroport d'Alger ou l'autoroute de l'Est. «Je ne comprends pas pourquoi l'éclairage public n'est pas installé dans ces lieux puisqu'ils sont très fréquentés par les automobilistes. Cette situation encourage les agressions contre les automobilistes», lance un habitué des lieux. Il ajoute qu'à partir d'une certaine heure, il devient «difficile d'emprunter cette autoroute en l'absence d'éclairage et l'insécurité qui y règne». Les automobilistes qui empruntent, la nuit, cette autoroute, ont beaucoup de difficultés à se déplacer. «Parfois, nous n'arrivons même pas à distinguer un véhicule en panne dès lors que certains automobilistes évitent de mettre les feux de détresse par peur d'être agressés. D'ailleurs, je me souviens d'un cadre d'une entreprise publique qui a trouvé la mort sur ce tronçon de l'autoroute après avoir percuté de plein fouet un camion tombé en panne. Si les candélabres existaient, il aurait pu distinguer le véhicule en panne», nous confie un autre automobiliste. Cette situation n'est pas propre à la rocade sud. Beaucoup de quartiers dans la périphérie de la capitale sont dépourvus d'éclairage public. C'est le cas également de la commune des Eucalyptus, dont beaucoup de quartiers restent ignorés. Les habitants dénoncent l'absence d'éclairage public, ce qui laisse la porte ouverte à l'insécurité. Plusieurs malfrats, profitant de l'obscurité, agressent impunément les retardataires et les dépouillent de leur argent et de leurs téléphones portables. A Hussein Dey, un groupe de citoyens déclare que si vous trouvez un quartier éclairé, c'est que l'unité Erma (entreprise de wilaya d'éclairage public) est dynamique. «Dans certains quartiers, les techniciens de l'Erma font leur travail et interviennent dès qu'il y a un problème», nous dira cet habitant. Un autre, habitant le site AADL de Draria assure que les services de l'APC ne font rien pour répondre aux sollicitations des riverains : «Nous avons interpellé le maire plusieurs fois pour installer des candélabres ou mettre de nouveaux poteaux électriques sur certains tronçons dangereux. Nous n'avons eu aucune réponse pour le moment», se désole notre interlocuteur. La route menant vers l'hôpital de Zéralda manque aussi d'éclairage public. Plusieurs habitants ayant des enfants malades se déplacent «la peur au ventre» aux urgences. Ils ajoutent qu'ils «pressent le pas pour rejoindre l'hôpital ou bien leur foyer par crainte d'agression». Des voyous rôdent dans cette cité et profitent des lieux sombres pour commettre leurs méfaits. «Nous sommes inquiets pour nos enfants et nos femmes à cause de ce climat d'insécurité dû à l'absence de l'éclairage public», avoue un locataire. «L'obscurité nous met dans un éternel climat de danger. Nous ne sommes pas tranquilles tant qu'un membre de la famille n'est pas encore rentré, cela à cause d'éventuelles agressions», indique-t-on.