Une commission composée de divers responsables de la wilaya s'est rendue samedi au siège de l'APC de Tazmalt afin de mener une enquête suite aux accusations portées par un groupe d'élus sur la gestion du P/APC, Smaïl Mira, a-t-on appris d'une source proche du dossier. «C'est le wali lui-même qui a ordonné cette enquête à la suite d'une requête introduite en date du 10 novembre auprès de son cabinet par dix élus sur les dix-neuf que compte l'APC», nous confie au téléphone Amghar. «Gestion chaotique et anarchique, violation de la loi relative à la commune, abus d'autorité, atteinte à la souveraineté des commissions permanentes de l'assemblée, sanctions abusives à l'encontre des élus et des fonctionnaires, favoritisme dans le recrutement, sont les principaux reproches que nous retenons contre le président de l'APC», précise cet élu qui a occupé pendant trois ans la fonction de vice-président avant d'en être démis au mois de septembre de cette année par l'édile qui a fait appel à un autre membre de l'assemblée issu d'une liste rivale pour suppléer à cette vacance. Toujours selon cet élu, la commission d'enquête a passé à la loupe plusieurs dossiers liés à la gestion de cette commune. «Nous avons été entendus par la commission sur la gestion des ressources humaines, les marchés publics ainsi que sur les programmes autofinancés par la municipalité», précise l'ex-membre de l'exécutif. Les cadres et les fonctionnaires de cette administration territoriale ont été aussi interrogés par les membres de la commission de wilaya, comme nous l'a confirmé un agent municipal. «J'ai été entendu par les enquêteurs de la wilaya qui m'ont interrogé au sujet des pressions que j'ai subies de la part de mon employeur. La commission a passé au peigne fin de nombreux dossiers personnels d'agents municipaux qui se sont plaints de harcèlements moraux», raconte ce fonctionnaire qui a tenu à garder l'anonymat. Nous avons tenté d'en apprendre un peu plus sur l'affaire auprès de la DAL et de l'Inspection générale de wilaya, mais sans résultats. Depuis son retour aux affaires locales, à la faveur d'un vote qu'il a remporté avec une majorité absolue (10 sièges sur 19) en décembre 2012, après avoir siégé pendant un mandat à l'APN, Smaïl Mira s'est fixé comme objectif de «redresser la situation de la commune» à la tête de laquelle il a régné sans partage depuis 1985, excepté le bref intermède des élections locales de 2002 qui se sont déroulées dans un climat de tension, en raison des événements de Kabylie. De notre correspondant :