Après les Français et les Italiens, le ministère de l'Industrie va chercher des partenariats dans le domaine de la construction automobile dans le pays de l'Oncle Sam. C'est à la tête d'une délégation composée d'une soixantaine d'officiels et d'hommes d'affaires que le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, est attendu aux Etats-Unis en ce début du mois de décembre. Objectif de la mission : dénicher, entre autres, des partenariats avec des constructeurs américains pour lancer l'industrie automobile en Algérie. Organisé par la Chambre de commerce arabo-américaine, en collaboration avec le Conseil d'affaires algéro-américain, la délégation algérienne séjournera à Dearborn, au Michigan, à Washington D.-C. et à San Francisco, a rapporté le quotidien «Detroit Free Press». Le choix de faire escale au Michigan serait sans doute motivé par le fait que l'industrie automobile américaine soit principalement basée dans cet Etat. Parmi ces firmes, il y a évidemment General Motors basé à Détroit dans le Michigan, mais Dearborn est aussi la ville natale de Henry Ford, où sont hébergés aujourd'hui les bureaux de la direction internationale de l'entreprise Ford (Ford Motor Company). C'est également dans cette ville que se trouve l'usine de River Rouge où était produite la Ford V8, la première Mercury, la Ford Thunderbird et pendant près de quarante ans la Ford Mustang. L'usine produit actuellement des pick-up de la série Ford F150. Outre son statut industriel, Dearborn accueille l'une des plus grandes communautés arabe et musulmane d'Amérique du Nord, laquelle consiste en une population de 40 000 personnes, ce qui représente près de 45% de la population de la ville. La plus grande mosquée d'Amérique du Nord, l'Islamic Center of America, ainsi que le Musée national arabo-américain sont situés dans la ville. Ce regain d'intérêt des Américains pour le marché et les investissements en Algérie est motivé, selon les responsables la Chambre de commerce arabo-américaine et le Conseil d'affaires algéro-américain, par la stabilité que connaît le pays et sa volonté de diversifier son économie après la chute du prix du baril. «Traditionnellement, le domaine des affaires entre les deux pays se focalise autour de l'industrie et des exportations des hydrocarbures. Mais depuis quelques années, les relations économiques sont devenues plus variées pour inclure en particulier les domaines de la santé et de l'agriculture», a indiqué Smaïl Chikhoune. De son côté, la présidente de la Chambre de commerce arabo-américaine, Fay Beydoun, a estimé que l'Algérie est un marché pratiquement inexploité pour les entreprises américaines, et cette visite offrira des opportunités d'affaires pour les entreprises américaines. «Avec une population de 39 millions d'habitants, une stabilité politique et une croissance économique, l'Algérie est d'un des marchés les plus attractifs dans le monde pour le commerce et les investissements américains», a déclaré Mme Beydoun, dans une déclaration rapportée par le journal américain.